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Basenji

Le basenji fait partie de ces chiens que l’on croise rarement et qui intriguent tout de suite. Classé parmi les chiens primitifs, on peut le reconnaître par son allure élégante, son poil lisse impeccable et cette fameuse queue enroulée. Ce qui surprend aussi, ce sont ses petites particularités : souvent vif, curieux, attentif à son environnement et doté d’une vraie autonomie dans sa manière d’explorer. Mais rien n’est jamais figé : chaque basenji a sa propre façon d’être, et c’est ce qui rend chaque animal si unique.

Pays d'origine

Congo (Congo-Brazzaville)

Gabarit

Petit

Moyen

Grand

Géant

Espérance de vie

En moyenne, un Basenji a une espérance de vie de 13 à 14ans.

Prix d'achat moyen

Se trouve entre 800€ et 1500€.

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Caractéristiques principales

Sportif

peu

beaucoup

Calme

peu

beaucoup

Chasseur

peu

beaucoup

Histoire

Difficile d’évoquer le basenji sans voyager très loin dans le temps. Cette race est considérée comme l’une des plus anciennes encore présentes aujourd’hui. Des analyses génétiques publiées dans des revues de référence (comme Nature ou Scientific Reports) montrent que les chiens dits “primitifs” ont conservé des lignées particulièrement anciennes, proches des premiers chiens domestiqués. Et parmi eux, le basenji occupe une place à part.

 

Originaire d’Afrique centrale, il apparaît depuis longtemps dans les traditions locales. On retrouve des représentations de chiens lui ressemblant étroitement sur des fresques et objets de l’Égypte antique, ce qui laisse penser qu’il accompagnait déjà les peuples vivant le long du Nil il y a plusieurs millénaires. Pourtant, c’est surtout dans les régions forestières du Congo qu’il s’est réellement développé. 

 

Là-bas, les chasseurs appréciaient son endurance, sa discrétion et son incroyable capacité à se déplacer dans des environnements denses. Plus qu’un chien de village : il vivait en étroite collaboration avec les humains, tout en gardant une grande autonomie, caractéristique qu’on retrouve souvent dans les races très anciennes.

L’arrivée du basenji en Europe a été tardive. Les premières tentatives d’importation au XIXᵉ siècle ont échoué à cause de maladies infectieuses alors non maîtrisées en Europe, notamment la maladie de Carré (une infection virale souvent mortelle à l’époque). Les connaissances vétérinaires et les protocoles de quarantaine, bien moins avancés qu’aujourd’hui ont rendu presque impossible l’acclimatation de chiens venus de régions tropicales. 

 

Au début du XXᵉ siècle, les importations ont enfin réussi grâce aux progrès vétérinaires : l’apparition et la généralisation du vaccin contre la maladie de Carré, une meilleure compréhension des maladies tropicales et des protocoles de quarantaine plus efficaces. Ces avancées ont permis à plusieurs basenjis d’arriver en Europe en bonne santé, notamment dans les années 1930-1940. À partir de ces chiens fondateurs, des programmes d’élevage organisés ont pu démarrer au Royaume-Uni puis aux États-Unis, assurant la pérennité de la race hors d’Afrique centrale.

 

L’intérêt pour cette race s’est ensuite développé doucement, sans jamais devenir massif. Avec 242 inscriptions au LOF en 2024 la race reste tout de même encore confidentielle en France aujourd’hui.

Caractère basenji

Le basenji est décrit comme un chien ayant les caractéristiques comportementales suivantes : 

  • Un chien plutôt vif et énergique. Comme la plupart des races anciennes, le basenji a généralement une bonne dose d’énergie, aime courir, explorer et se montrer actif dehors. Une fois ses besoins comblés, il peut être étonnamment calme à la maison. (Tonoike et al., 2015 ; Turcsán et al., 2011 ; C-BARQ)


  • Un attachement plus discret. Le basenji fait partie des races anciennes qui montrent souvent un lien un peu moins « pot-de-colle » avec leur humain. Il aime être proche, mais pas forcément collé en permanence, et gère volontiers ses moments d’autonomie. (Tonoike et al., 2015, Scientific Reports ; Lenkei et al., 2021, Applied Animal Behaviour Science)


  • Une éducation qui demande plus de finesse. Il comprend très bien, mais pas forcément avec la même rapidité ou la même motivation qu’un chien de berger ou de travail. Ce sont des chiens intelligents, mais qui aiment garder leur part d’initiative, ce qui demande une éducation douce, cohérente et motivante. (Turcsán et al., 2011, Applied Animal Behaviour Science ; Serpell & Hsu, 2003, C-BARQ)


  • Très peu d’aboiements, mais des vocalisations originales. Le basenji n’est pas forcément silencieux, mais il n’aboie presque jamais. Il produit plutôt des sortes de yodels, de gloussements ou de vocalisations brèves. Une particularité génétique étudiée depuis longtemps. (Scott & Fuller, 1965, Genetics and the Social Behavior of the Dog)


  • Une vigilance naturelle. Les races anciennes ont souvent le regard qui capte tout : mouvements, bruits, changements d’environnement. Le basenji réagit vite, observe beaucoup et reste généralement très attentif à ce qui se passe autour de lui. (Dutrow et al., 2022, Cell ; Spady & Ostrander, 2008, Brain Research Bulletin)


  • Une tendance à la poursuite. Héritage de son histoire de chien de chasse africain, il peut facilement se mettre à courir derrière un oiseau, un animal qui détale ou…une feuille ! Ce n’est pas systématique, mais c’est un trait fréquent à canaliser. (Lenkei et al., 2021, Applied Animal Behaviour Science)


  • Une autonomie émotionnelle. Plusieurs études montrent que les races anciennes sont un peu moins “branchées” sur le stress humain que d’autres. En clair : si son humain est stressé, il risque moins d’absorber cette émotion. Il gère plus « à sa manière ». (Höglin et al., 2021, Scientific Reports ; Sundman et al., 2019, Scientific Reports)

  • Des relations claires entre congénères. Dans les portées où des basenjis ont été étudiés, on voit parfois que certains chiots prennent les devants (aller explorer en premier, se diriger vers une ressource avant les autres), tandis que d’autres sont un peu plus réservés. Ce n’est pas de la domination, mais plutôt une répartition naturelle des rôles, avec parfois un chiot plus “leader” dans certaines situations. C’est un trait observé dans plusieurs races anciennes et ce n’est ni problématique ni figé : ça évolue avec l’éducation et l’environnement. (Scott & Fuller, 1965 ; Ley et al., 2009)

Apparence basenji

Type de pelage

Poil court, très fin, serré et luisant.

Couleur du pelage

Fauve et blanc ; Noir et blanc ; Noir, fauve (feu) et blanc (tricolore), ou bringé : fond fauve avec rayures noires bien marquées.

Couleur des yeux

Foncés.

Entretien basenji

Le basenji est un chien facile à entretenir au quotidien : son poil très court et sa faible mue en font une race plutôt simple à vivre. Mais il a tout de même quelques particularités à connaître pour bien prendre soin de lui.

Brossage léger mais régulier. Son poil court ne nécessite qu’un brossage par semaine pour retirer la poussière et les poils morts. Sa mue est faible, mais un coup de gant de toilettage suffit souvent pour garder un pelage propre.

Griffes à surveiller. Bien qu’il soit très agile, il n’use pas toujours suffisamment ses griffes. Une coupe régulière (toutes les 3-6 semaines selon le chien) est utile.

Oreilles propres mais sensibles. Ses oreilles dressées accumulent peu de saletés, mais un contrôle hebdomadaire reste recommandé. Comme elles sont bien ventilées, les infections restent rares.

Dents à entretenir. Son gabarit et sa mâchoire fine peuvent favoriser le tartre avec l’âge. Un brossage des dents ou des alternatives adaptées (lamelles ou jouets à mâcher, poudres à base d’algues, etc.) est conseillé 2 à 4 fois par semaine.

Peu de poils dans la maison. Grâce à son poil court, il en perd peu, mais juste assez pour que le brossage régulier soit utile si l’on veut limiter les dépôts sur les tissus.

Peau sensible au froid. Son poil très fin ne le protège pas beaucoup : en hiver, un manteau peut être nécessaire pour les chiens les plus frileux.

Maladies basenji

Le basenji est un sujet à un certain nombre de maladies :

  • Le syndrome de Fanconi (rein)

 C’est une maladie génétique où le rein “laisse fuir” dans les urines des éléments essentiels : glucose, minéraux, acides aminés. Le chien boit plus, urine davantage, perd du poids et semble fatigué. On peut la stabiliser, mais elle demande un suivi à vie. (Bovee, 1978 – Science ; Noonan et al., 1990 – JAVMA ; Centrale Canine, Fanconi)

  • L’atrophie progressive de la rétine (APR)

 Maladie héréditaire où la rétine dégénère. Le chien voit moins bien la nuit, puis peut perdre la vue progressivement. Ce n’est pas douloureux et heureusement, beaucoup de chiens s’adaptent bien. Des tests ADN permettent de l’éviter dans les lignées. (UCDavis VGL – PRA Basenji ; Eurovetgene – APR-Bas ; Frégis – APR généralisée)

  • L’entéropathie immunoproliférative (maladie intestinale chronique)

 L’intestin s’enflamme, absorbe mal les nutriments et perd des protéines. Cela provoque diarrhée persistante, amaigrissement ou fatigue. La prise en charge repose sur une alimentation spécifique et des traitements anti-inflammatoires ou immunomodulateurs.
 (Spohr, 1995 – J Small Anim Pract ; WSAVA – Basenji enteropathy ; CIDD UPEI)

  • La déficience en pyruvate kinase (anémie héréditaire)

 Une enzyme essentielle des globules rouges manque : ils se détruisent trop vite. Le chien se fatigue vite, a les muqueuses pâles, respire plus rapidement à l’effort. La maladie est évitable grâce au test ADN chez les reproducteurs.
 (Whitney et al., 1994 – Blood ; UCDavis VGL – PK deficiency ; Laboklin – Basenji DNA bundle)

  • L’hypothyroïdie

 La thyroïde produit trop peu d’hormones : fatigue, prise de poids, poil terne, baisse d’énergie. Le traitement est simple et très efficace : un comprimé quotidien d’hormones. Une fois stabilisé, le chien vit normalement.
 (**Kennel Club & BSAVA Survey 2004 ; Wiles et al., 2017 – Canine Genetics and Epidemiology ; Hegstad-Davies et al., 2015 – J Vet Diagn Invest **)

  • La dysplasie de la hanche

 Moins fréquente que dans d’autres races, mais présente. L’articulation s’emboîte mal, provoquant arthrose, raideur et parfois boiterie. Dépistage, poids maîtrisé et exercices adaptés réduisent les effets.

Anecdote basenji

Parmi les rares basenjis aperçus au cinéma, l’un des plus connus est Anubis, un chien qui apparaît dans le film Soulmate (2013). Sa présence a marqué les spectateurs grâce à son look élégant et à son absence quasi totale d’aboiements, une particularité typique de la race. Une petite star à quatre pattes qui a donné un coup de projecteur moderne au basenji !

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