Basset fauve de Bretagne
Le basset fauve de Bretagne, c’est l’énergie du grand air concentrée dans un petit format. Ce chien court sur pattes a longtemps accompagné les chasseurs français, mais aujourd’hui, il conquiert surtout les familles avec son optimisme contagieux. Toujours prêt pour une balade (ou pour trouver « le » bâton parfait), il déborde d’enthousiasme et d’initiative Une chose est sûre, les sorties avec lui sont toujours très vivante. Impossible de s’ennuyer !
Pays d'origine
France
Gabarit
Petit
Moyen
Grand
Géant
Espérance de vie
En moyenne, un Basset fauve de Bretagne a une espérance de vie de 12 à 14ans.
Prix d'achat moyen
Se trouve entre 700€ et 1000€.
Sommaire
Caractéristiques principales
Sportif
peu
beaucoup
Calme
peu
beaucoup
Chasseur
peu
beaucoup
Histoire
Le basset fauve de Bretagne est l’une des races françaises les plus anciennes encore présentes aujourd’hui. Son histoire commence avec le grand fauve de Bretagne, un chien courant utilisé dès le XVIᵉ siècle pour la chasse au gros gibier, comme le sanglier ou le loup. Les archives cynophiles françaises et le standard officiel de la FCI confirment que ces chiens étaient réputés pour leur endurance exceptionnelle et leur capacité à travailler sur des terrains difficiles et broussailleux.
Lorsque le loup disparaît progressivement de France au XIXᵉ siècle, la chasse évolue vers un gibier plus petit (lapin, lièvre). Les chasseurs bretons sélectionnent alors des chiens de plus petit format, plus courts sur pattes, mais toujours aussi rapides et téméraires. Cette sélection progressive donnera naissance au basset fauve de Bretagne, un chien courant compact, vif, et doté d’un odorat très développé.
Au début du XXᵉ siècle, le basset fauve de Bretagne commence à être élevé de manière structurée. Comme de nombreuses races, il traverse une période critique après la Seconde Guerre mondiale, avec un effectif très réduit. Le club de race et la SCC entreprennent alors un travail de sauvegarde rigoureux afin d’éviter sa disparition. Selon le club, le cheptel a pu être reconstruit sans croisement extérieur massif, permettant de conserver une identité génétique homogène.
Aujourd’hui, la race est officiellement reconnue par la Fédération Cynologique Internationale et classée parmi les chiens courants. Bien qu’historiquement sélectionné pour la chasse, le basset fauve de Bretagne séduit désormais comme chien de compagnie, à la fois sportif, sociable et robuste.
Caractère basset fauve de bretagne
Voici des tendances comportementales du basset fauve de Bretagne :
- Très orienté odorat et recherche/pistage (flair exceptionnel)
Le basset fauve de Bretagne utilise son nez comme outil principal : il peut suivre une odeur sur plusieurs centaines de mètres. On appelle cela « suivre une piste », c’est-à-dire retrouver le chemin emprunté par un animal grâce à l’odeur qu’il a laissée, un peu comme lire un fil invisible. (Polgár et al., 2016, A Test of Canine Olfactory Capacity: Comparing Various Dog Breeds and Wolves in a Natural Detection Task, PLOS ONE) - Persévérance et concentration lorsqu’il suit une odeur
Une fois qu’il a identifié une piste, il peut se montrer très persistant, même si on l’appelle. Ne vous y trompez pas, ce n’est pas de la désobéissance : son cerveau est littéralement “capté” par l’odeur ! (Berg et al., 2024, Olfaction in the canine cognitive and emotional processes, Neuroscience & Biobehavioral Reviews) - Facilité d’apprentissage modérée : comprend vite, mais seulement s’il est motivé Dans les études comparant les races, les chiens courants obtiennent souvent un score plus faible en obéissance pure que les chiens de berger. Ils apprennent très bien, mais ont besoin d’un objectif clair : renforcement positif, séances courtes, jeux de flair. (Turcsán, Kubinyi & Miklósi, 2011, Trainability and boldness traits differ between dog breed clusters…, Applied Animal Behaviour Science)
- Forte motivation de poursuite
Le basset fauve de Bretagne peut partir à la poursuite d’un animal parce qu’il suit une odeur, et non pas parce qu’il “fugue” volontairement. Un travail sur le rappel, notamment à l’aide d’une longe est indispensable. (Cooper et al., 2025, The role of breed versus personality and other factors in chasing behaviour of pet dogs, Applied Animal Behaviour Science) - Endurance élevée et besoin d’activité au-dessus de la moyenne
Le basset fauve de Bretagne a été sélectionné pour progresser longtemps dans des zones encombrées : broussailleuses, avec des ronces, des buissons épais et des sous-bois serrés. Sa morphologie courte sur pattes et son corps compact lui permettent d’avancer là où d’autres chiens abandonnent. C’est donc un chien qui a besoin de sorties longues et stimulantes pour être équilibré. - Niveau d’assurance modéré dans les situations nouvelles
Les études comparant les groupes de races montrent que les chiens courants (dont le basset fauve de Bretagne) présentent un niveau d’exploration plus mesuré que d’autres groupes comme les terriers : ils observent, évaluent l’environnement, puis s’engagent, plutôt que de foncer immédiatement. (Turcsán, Kubinyi & Miklósi, 2011, Trainability and boldness traits differ between dog breed clusters…, Applied Animal Behaviour Science) - Attention facilement monopolisée par les odeurs (priorité au flair) Lorsqu’un basset fauve de Bretagne identifie une odeur intéressante, son cerveau donne la priorité au suivi olfactif plutôt qu’à l’écoute des indications humaines : il se “verrouille” sur l’odeur, ce qui peut momentanément réduire sa disponibilité au rappel ou aux consignes que vous lui donnez. (Berg et al., 2024, Olfaction in the canine cognitive and emotional processes, Neuroscience & Biobehavioral Reviews)
Apparence basset fauve de bretagne
Type de pelage
Poil très dur, sec, plutôt court.
Couleur du pelage
Fauve. Quelques poils noirs épars sur dos/oreilles ainsi qu’une petite étoile blanche au poitrail sont possibles.
Couleur des yeux
Marron foncés.
Entretien basset fauve de bretagne
Le basset fauve de Bretagne est plutôt simple à entretenir. Son poil dur et court est naturellement résistant à la saleté, et il ne demande pas de toilettage complexe. En revanche, certaines zones nécessitent une vigilance régulière, notamment les oreilles (à cause de leur forme tombante) et les griffes, car son gabarit compact ne les use pas toujours suffisamment.
- Brossage 1 à 2 fois par semaine
Son poil dur retient peu la saleté, mais un brossage régulier permet d’éliminer les poussières et les poils morts, surtout après des sorties en forêt ou dans des « terrains denses » (broussailles, ronces). - Épilation/stripping léger 2–3 fois par an (facultatif, mais recommandé)
Comme pour les chiens à poil dur, retirer les poils morts aide le pelage à rester sain et limite les pertes dans la maison. - Oreilles à surveiller chaque semaine
Les oreilles pendantes manquent d’aération et peuvent retenir l’humidité, ce qui est un terrain favorable aux otites. Un nettoyage doux et un bon séchage après les baignades ou en cas de pluie aide à prévenir les infections. - Coupe des griffes toutes les 4 à 6 semaines
Grâce à sa morphologie compacte, il n’use pas toujours ses griffes naturellement, surtout si les sorties se font sur terrain mou (herbe, forêt). Si les griffes font clic clic sur le sol, c’est le moment de les couper ! - Contrôle des yeux.
Quelques secondes pour vérifier l’absence de rougeur, des clignements répétés ou des écoulements. Ce petit geste régulier est très utile pour détecter précocement les pathologies oculaires. - Hygiène des dents.
Comme tous les chiens, un brossage régulier (ou des solutions alternatives : lamelles à mâcher, jouets) aide à prévenir le tartre.
Maladies basset fauve de bretagne
Voici les principales maladies auxquelles la race basset fauve de Bretagne peut être prédisposée :
- Glaucome à angle ouvert primaire (POAG)
C’est une maladie oculaire héréditaire où la pression dans l’œil augmente progressivement, ce qui peut altérer le nerf optique et faire baisser la vision. Les premiers signes peuvent être discrets : un œil un peu rouge, un inconfort ou une gêne à la lumière. Le basset fauve de Bretagne fait partie des races pour lesquelles une mutation génétique (ADAMTS17) a été identifiée : un test ADN existe pour éviter de transmettre la maladie. - Otites externes
Ses oreilles tombantes retiennent l’humidité et créent un petit « micro-climat » chaud et sombre dans le conduit auditif : un cadre idéal pour les levures et les bactéries. En cas d’otite, il est possible de constater que le chien secoue la tête, qu’il se frotte les oreilles avec sa patte, ou même une odeur inhabituelle. Un nettoyage doux après les baignades ou en période humide suffit souvent à prévenir les récidives. - Hernie discale/intervertébrale (IVDD)
Sa morphologie dos long + pattes courtes (chondrodystrophie) peut fragiliser les disques intervertébraux : ils s’usent plus vite, pouvant provoquer une hernie. Cela se manifeste par une douleur vive, une démarche raide, voire une faiblesse des pattes arrière. Heureusement, un poids stable, éviter les sauts répétitifs et favoriser des activités douces (marche, nage) aident à protéger son dos. - Dysplasie de la hanche (fréquence moindre que chez les grands chiens, mais à surveiller).
ll s’agit d’une mauvaise congruence entre la tête du fémur et la cavité de la hanche : l’articulation devient « lâche », ce qui use le cartilage et peut provoquer de l’arthrose avec le temps. Dans la vie de tous les jours, cela peut se traduire par une boiterie après l’effort, un chien qui hésite à sauter ou semble raide au réveil. Un dépistage radiographique avant la reproduction permet de limiter la transmission, et au quotidien, garder un poids stable et renforcer les muscles (marche en côte, nage) aide vraiment à son confort. - Tumeurs bénignes / masses tumorales
Bien que le taux global de maladies soit faible au sein de la race, un nombre minoritaire de bassets fauves de Bretagne a été rapporté avec des tumeurs (souvent bénignes). Cela invite aux contrôles vétérinaires réguliers par palpation et des examens annuels.
Anecdote basset fauve de bretagne
Saviez-vous qu'en 1520, le roi François Iᵉʳ reçut du breton amiral Claude d’Annebault un chien courant appelé “Miraud”. Ce chien issu de la meute des grands fauve de Bretagne fut intégré à ses chasses royales, ce qui atteste de l’ancienneté et de l’élite de cette lignée.