Berger belge
Le malinois est le plus connu des 4 chiens de berger belges. Et gare à ceux qui ne le connaîtraient pas, c’est un athlète de haut niveau ! Ses performances semblent n’avoir aucune limite : recherche utilitaire, sauvetage, sports canins, garde, défense. Ce chien vif, et intelligent, excelle dans de nombreux domaines, et ça n’est pas tout. Il est aussi capable de créer une relation complice et unique avec ses humains. Mais attention, pour être bien dans ses pattes, il a besoin de stimulations physiques et intellectuelles quotidiennes.
Pays d'origine
Belgique
Gabarit
Petit
Moyen
Grand
Géant
Espérance de vie
En moyenne, un Berger belge a une espérance de vie de 12 à 13ans.
Prix d'achat moyen
Se trouve entre 800€ et 900€.









Sommaire
Caractéristiques principales
Sportif
peu
beaucoup
Calme
peu
beaucoup
Chasseur
peu
beaucoup
Histoire
Le berger belge malinois tire son nom de la ville de Malines, en Belgique, d’où proviennent les premiers chiens à poil court utilisés pour garder les troupeaux. Il fait partie du quatuor des bergers belges, aux côtés du tervueren, du groenendael et du laekenois. Seules la couleur et la densité de la fourrure varient entre ces 4 types, reconnus officiellement en 1973.
Ils sont les descendants de chiens conducteurs de troupeaux de la plaine de Flandre, une région à cheval entre la Belgique, les Pays-Bas et la France. À l’origine, ces chiens rustiques de type lupoïde (dont les caractéristiques anatomiques évoquent celles du loup) ne sont pas choisis pour leur allure, mais pour leur efficacité sur le terrain. Leur rôle ne se limite pas à la surveillance des moutons ainsi qu’à la protection contre les prédateurs, ils empêchent aussi les bêtes de s’approcher des cultures réservées à l’usage des humains.
Dans les campagnes, le nombre de chiens de berger est proportionnel à la taille du troupeau. Au XIXe siècle, le déclin brutal de l’élevage d’ovins, causé par la concurrence de l’Australie et l’évolution des pratiques agricoles, entraîne la baisse significative de la population canine.
Les chiens de troupeaux restants sont convertis en chiens de travail polyvalents. C’est le début d’une nouvelle vie pour le malinois : gardien de ferme, chien de trait, et, dès 1899, auxiliaire de police.
Polyvalent, endurant, ultra réactif, il séduit peu à peu les administrations. Dès les années 1980, il devient l’incontournable partenaire des unités cynophiles françaises : armée, gendarmerie, douane et pompiers. Aujourd’hui encore, il excelle aussi bien dans la détection de stupéfiants et d’explosifs que dans la recherche de personnes, la défense, le sauvetage et la sécurité, surpassant même le berger allemand. Il occupe également une place de champion dans de nombreuses disciplines sportives strictes (mordant, l’IGP, mondioring), ainsi que dans la pratique d’activités plus ludiques (agility, cavage, cani-cross, obérythmée, etc.).
Caractère
Le malinois est souvent décrit comme un chien très intelligent et motivé, orienté vers l’action. Ces qualités en font un chien recherché pour le travail et les sports canins, mais elles impliquent aussi la nécessité d’un accompagnement adapté, de stimulations mentales régulières et de dépenses physiques intenses.
• Très intelligent, vif et réceptif. Les malinois ont, en général, d'excellentes capacités d’apprentissage, notamment pour les tâches complexes (prise de décision rapide, concentration élevée dans un environnement très stimulant, attaques contrôlées, compréhension de signaux à distance, etc.). C’est d’ailleurs ce qui leur vaut leur réputation de « chiens faciles à éduquer ».
Toutefois, leur éducation ne doit pas pour autant être mise de côté et uniquement reposer sur leurs incroyables capacités d’apprentissage. Un malinois s’éduque et se guide avec patience et bienveillance, en privilégiant le renforcement positif pour instaurer une relation de complicité.
• Très énergique et sportif. De nombreuses études comportementales (dont C-BARQ et ScienceDirect) montrent que le malinois fait partie des races les plus énergiques. Il nécessite une dépense physique quotidienne importante, mais aussi une vraie stimulation mentale. Un manque d’activité peut générer des troubles du comportement (destruction, agitation, aboiements excessifs, etc.).
• Ultra performant dans les disciplines de travail. Des études menées par la revue scientifique Applied Animal Behaviour Science mettent en avant les performances de la plupart des bergers belges malinois, en particulier dans le domaine policier et militaire. Ces chiens montrent fréquemment une motivation et une persévérance hors normes dans l’accomplissement des tâches qui leur sont confiées (pistage, obéissance, détection, etc.).
• Proche de son humain. Les propriétaires de malinois font presque tous part d’une grande proximité affective entre leur chien et les membres de leur foyer (C-BARQ, Canine Behavioral Assessment and Research Questionnaire).
• Potentiellement agressif avec les autres chiens. Le malinois présente des scores légèrement supérieurs à la moyenne des autres races au niveau de l’agressivité dirigée vers ses congénères, surtout ceux qu’il ne connaît pas (Duffy et al. 2008). Cela ne signifie pas que tous les malinois ne s’entendent pas avec leurs congénères, mais que cette tendance mérite une attention particulière et un travail de socialisation précoce assidue.
Pour expliquer cette tendance, il faut également prendre en compte le contexte de vie d’un chien de travail. Au contraire d’un chien de famille promené régulièrement dans un parc public, où il peut interagir avec ses congénères, le chien de travail a peu d'occasions d’en rencontrer. Et donc de s’habituer à leur présence et développer sa socialisation intraspécifique (avec des individus de la même espèce que lui).
• Hypervigilant et nerveux. Le malinois se montrerait parfois trop vigilant, ce qui pourrait s’accompagner d’anxiété ou de comportements de surveillance devenant excessifs s’ils ne sont pas canalisés. Ce besoin de surveiller peut s’expliquer par la conservation de certains traits de ses anciennes fonctions de chien de berger. Il en va de même avec ses éventuels comportements de chien de troupeau. Il peut vouloir « rassembler les siens », ce qui le fait instinctivement tourner en rond autour de « l’objet » de son intérêt.
• Sensible au manque de stimulation. En tant que chien sélectionné pour le travail, le malinois, s’il est privé d’activités mentales et physiques suffisantes, peut développer des comportements compulsifs (stéréotypies, léchage excessif) ou destructeurs. Il est impératif qu’ils puissent se dépenser physiquement (longues balades, sports canins, etc.) et mentalement (jeux, pistage, etc.) quotidiennement.
• Peu tolérant face à la frustration. Des thèses vétérinaires s’appuyant sur des observations cliniques (notamment réalisées par l’hôpital vétérinaire de Frégis) rapportent que certains malinois peuvent manifester plus d’impatience et d’impulsivité, principalement lorsque le chien ne bénéficie pas d’un accompagnement humain stable et cohérent.
Apparence
Type de pelage
Court et dur avec un sous-poil laineux
Couleur du pelage
Fauve charbonné avec un masque noir
Couleur des yeux
Brun foncé
Entretien
Les malinois n’ont pas besoin de longues séances de toilettage. Quelques soins sont cependant essentiels :
• le brosser 1 fois par semaine avec une brosse douce ;
• laver ses oreilles et ses yeux lorsqu’ils sont sales ;
• couper ses griffes quand elles sont trop longues.
Maladies
Le malinois, doté d’une constitution particulièrement robuste, est peu sujet aux maladies.
• La sensibilité médicamenteuse. Moins fréquente que chez le colley, mais des cas ont été rapportés chez des bergers belges. Cette mutation génétique provoque une mauvaise élimination de certains médicaments, pouvant causer des effets neurotoxiques graves. Elle concerne les anesthésiques et les antiparasitaires. Une précaution vétérinaire rigoureuse est donc essentielle, avec des doses adaptées et une surveillance renforcée, surtout lors de traitements lourds ou de chirurgies.
• L’hypothyroïdie. C’est la maladie hormonale la plus courante chez les chiens. Elle concernerait environ 8 % des bergers belges. Le dysfonctionnement de la glande thyroïde peut provoquer une prise de poids, une perte de poils, une léthargie ou d'autres changements de comportement. Un comprimé d’hormones thyroïdiennes à vie permet un retour à la normale dans la majorité des cas.
• La cystinurie (calculs urinaires). Le malinois a une prédisposition d’origine génétique à former des calculs, surtout chez les mâles. Cela peut provoquer des blocages urinaires, nécessitant une prise en charge vétérinaire urgente.
• La myélopathie dégénérative. C’est une maladie neurologique héréditaire associée à la mutation du gène SOD1. Elle entraîne une dégénérescence de la moelle épinière, causant la faiblesse des membres postérieurs, des troubles moteurs et une paralysie progressive. C’est une maladie à transmission génétique, pour laquelle un test ADN existe.
• La dysplasie de la hanche. Il s’agit d’une malformation au niveau des articulations qui les empêche de s'emboîter correctement. Un test de dépistage permet de détecter cette pathologie fréquente chez les races actives de grande taille.
• Les problèmes oculaires. La cataracte (opacification du cristallin) et l’atrophie progressive de la rétine (dégénérescence de la rétine) sont des maladies congénitales qui entraînent la perte de la vue. La kératite superficielle chronique, plus rare et souvent aggravée par la lumière UV, cause des lésions. Si celles-ci sont peu ou mal soignées, la vision du chien baisse définitivement.
• Les maladies d’origine comportementale. Certaines lignées montrent une forte prédisposition à des troubles, comme l’hyperactivité, le TOC (troubles obsessionnels compulsifs, ex. : poursuite de la queue, léchage compulsif), ou l’hypervigilance. Ces troubles peuvent être aggravés par un environnement inadapté.
Anecdote
Dans le cadre du programme Nosaïs dirigé par l’École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort, des malinois ont été formés à détecter certains cancers, comme celui du sein ou de la prostate, en flairant des échantillons de sueur. Résultat : une fiabilité allant jusqu’à 95 %, validée dans plusieurs essais cliniques rigoureux.