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Bull terrier

Reconnaissable au premier coup d'œil, le bull terrier séduit par son allure singulière, son air malicieux et sa vivacité. Derrière le physique vigoureux de cet ancien chien de combat se cache un compagnon sensible, proche de l’humain, équilibré et bien dans ses pattes lorsqu’il est correctement socialisé et éduqué.

Pays d'origine

Royaume-Uni

Gabarit

Petit

Moyen

Grand

Géant

Espérance de vie

En moyenne, un Bull terrier a une espérance de vie de 10 à 12ans.

Prix d'achat moyen

Se trouve entre 1100€ et 1300€.

Trouver le vôtre
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Caractéristiques principales

Sportif

peu

beaucoup

Calme

peu

beaucoup

Chasseur

peu

beaucoup

Histoire

Les sélections des dernières générations de bull terriers portent autant sur des traits de caractère, comme la sociabilité, que sur sa morphologie robuste et unique au monde. 
 
Cela n’a pas toujours été le cas. En effet, ce chien « doux et gentil », tel que le décrivent les amoureux de la race contemporaine, descend des puissants molosses qui participaient aux jeux du cirque dans la Rome antique. 
 
On les retrouve au Moyen-Âge, chiens d’utilité au service des bouchers, les aidant à maîtriser les bêtes lors de leur mise à mort. Est-ce cette fonction qui a plus tard inspiré les organisateurs de combats de chiens contre des taureaux ? Appelés « bulldogs » (bull signifiant « taureau » en anglais), ces canidés affrontaient également des ours ou des fauves. 
 
Une loi édictée en 1835 interdit officiellement ce type de combat, faussement considéré comme un « spectacle » populaire dans l’espace public. Malheureusement, la pratique évolue alors vers des rixes clandestines entre chiens, plus simples à dissimuler, par exemple, dans l'arrière-salle d’un pub. 
 
Des amateurs de ce genre de « loisirs », jugeant le bulldog trop lourd et peu adapté pour les combats, le croisent avec des terriers. Ils obtiennent ainsi un chien aussi fort qu’agile, plus susceptible de remporter la victoire : le « bull terrier ». 
 
Dans les années 1850, un éleveur du nom de James Hinks affine sa morphologie unique et fixe la forme ovoïde de sa tête. Ce chien atypique, exposé pour la première fois à Birmingham en 1862, ne rencontre pas un succès immédiat. 
 
La création du Bull Terrier Club en 1887 permet de poursuivre une sélection mieux structurée, avec des reproducteurs choisis parmi les individus les plus équilibrés et les plus pacifiques. 
 
Pourtant, il faudra attendre le XXe siècle pour que l’Europe reconnaisse enfin cette race, avec une validation définitive par le Kennel Club du Royaume-Uni en 1935, puis par la FCI (Fédération Cynologique Internationale) en 1993. 
 
Une version miniature du bull terrier, répondant au même standard excepté pour la taille limitée à 35,5 cm de hauteur au garrot, est quant à elle reconnue en 2011. 
 
Aujourd’hui, avec environ 10 000 inscriptions annuelles au LOF (Livre des Origines Français), le bull terrier, loin de son passé sulfureux et apte à une vie en famille, est considéré comme un chien fidèle et énergique. Le sociabiliser dès son plus jeune âge reste, cependant, essentiel pour une cohabitation harmonieuse avec d’autres animaux. 

Caractère

Les tendances comportementales du bull terrier montrent l’importance d’une socialisation précoce, d’une éducation cohérente et d’un environnement stimulant pour canaliser ses instincts et assurer son bien-être.

• Potentiellement plus agressif envers les autres chiens. Selon le C-BARQ (Canine Behavioral Assessment and Research Questionnaire), les bull terriers présenteraient une intolérance à leurs congénères nettement supérieure à la moyenne des races étudiées. 

• Très sociable avec les humains. Le taux de réactivité d’un bull terrier face à des humains serait très faible (Duffy et al., 2008, et Serpell & Hsu, 2003). Les personnes qui partagent la vie de ce chien le décrivent en général comme très affectueux, attaché aux membres de son foyer (même un peu pot de colle), toujours avide d’interaction avec eux.

• Très dynamique, avec un fort besoin de dépenses physiques et de stimulations mentales. Le niveau d’énergie particulièrement élevé constaté chez la plupart des bull terriers (présenté dans les études menées par Duffy et al., 2008, et Serpell & Hsu, 2003) les prédisposerait à la pratique d’un sport canin, par exemple, le frisbee, le canicross, le flyball ou le caniVTT. 

• Joueur. Cette race est généralement perçue comme joyeuse et enthousiaste, avec une personnalité parfois « clownesque » (Duffy et al., 2008, et Serpell & Hsu, 2003).

• Émotionnellement stable, mais sensible. Presque tous les bull terriers évalués par le C-BARQ ne montrent pas de crainte spécifique et semblent avoir un comportement plus stable que la moyenne. Cependant, leur sensibilité pourrait les amener à développer de l’anxiété de séparation s’ils n’évoluent pas dans un cadre suffisamment structuré.

Apparence

Type de pelage

Poil court, brillant, plat, et dur au toucher, avec parfois un sous-poil doux en hiver

Couleur du pelage

Robe blanche pure, bringée ou tricolore noir, rouge et fauve

Couleur des yeux

Noir ou brun très foncé

Entretien

Entretenir un bull terrier s’avère plutôt simple, étant donné qu’il perd peu ses poils. Un brossage hebdomadaire suffit pour éliminer les poils morts, sauf en périodes de mue (printemps et automne) où l’on peut doubler le rythme. 
 
Chez les chiens actifs, les griffes s’usent le plus souvent de façon naturelle. Trop longues, elles gênent sa mobilité et doivent être taillées. 
 
Pour les pelages blancs, une inspection régulière de la peau, en particulier sur le ventre, les aisselles, et entre les doigts s’avère indispensable. Les éventuelles rougeurs, démangeaisons, irritations ou plaques doivent faire l’objet d’une consultation vétérinaire. 
L’été, l’usage d’une crème solaire est recommandé, à appliquer sur les zones dépourvues de poils : les oreilles, au-dessus de la truffe (le chanfrein) et le ventre. 

Maladies

Bien qu’il paraisse particulièrement robuste, le bull terrier peut développer des problèmes de santé.

• La prédisposition aux problèmes dermatologiques pour les pelages blancs. Ils sont ainsi plus exposés aux allergies, à la dermatite atopique et aux pyodermites (infection de la peau).

• La surdité congénitale. Le gène récessif à l’origine de la dépigmentation de la peau et du pelage prédispose les individus avec une robe blanche à la surdité d’un ou des deux oreilles. Le test PEA (Potentiels Évoqués Auditifs) permet d’évaluer efficacement l’audition du chien.

• L’encéphalopathie nécrosante subaiguë (syndrome de Leigh). Cette affection du système nerveux central, neurodégénérative et héréditaire, se manifeste généralement chez le jeune chien. Elle se caractérise par des troubles neurologiques progressifs : lésions symétriques au niveau du tronc cérébral et des noyaux gris centraux, démarche instable, troubles de la coordination des mouvements, faiblesse musculaire et crises convulsives.

• Le syndrome dissociatif. L'humeur et le comportement du chien changent radicalement de ses habitudes en raison de ce trouble neurologique dû à la dilatation de certaines parties de son cerveau (les ventricules latéraux). Le syndrome dissociatif entraîne des crises hallucinatoires et des stéréotypies (répétition non contrôlée de certaines attitudes), par exemple tourner en rond ou « gober des mouches imaginaires ». 

• Les cardiopathies congénitales (maladies héréditaires du cœur). La race est prédisposée à certaines malformations cardiaques, comme la sténose aortique (rétrécissement de l’aorte) ou les défauts au niveau de la paroi qui sépare les cavités du cœur. Ces anomalies sont parfois détectées dès le jeune âge via une échographie cardiaque.

• La néphropathie héréditaire (une maladie rénale). Des bull terriers sont porteurs d’une maladie rénale génétique, qui conduit à une détérioration progressive des reins, souvent dès un jeune âge. Le dépistage par test génétique existe, en particulier pour la forme dite familiale.

• La luxation de la rotule. Cette affection articulaire, fréquente chez les chiens de taille moyenne à petite, peut provoquer des boiteries. Elle est parfois d’origine héréditaire et peut nécessiter une chirurgie dans les cas les plus graves.

• L’acrodermatite létale (rare, mais spécifique). C’est une maladie héréditaire mortelle qui touche principalement la peau. Chez le bull terrier, surtout en robe blanche, une forme grave d’acrodermatite héréditaire peut apparaître, entraînant des troubles de croissance, des lésions cutanées sévères et une espérance de vie très réduite. C’est une maladie génétique récessive.

Anecdote

Impossible de ne pas reconnaître un bull terrier lorsqu’on en croise un ! Sa tête ovale au crâne plat ressemble à un œuf et ne possède pas de stop (l’angle entre le front et le museau), au contraire des autres races chez qui il est plus ou moins marqué. Avec son museau large jusqu’à son extrémité, ses petits yeux en amande placés en oblique et ses oreilles dressées bien haut, son look original ne passe pas inaperçu.