Bulldog anglais
Le bulldog anglais est une célébrité emblématique de son pays d’origine. Bien que ses ancêtres aient été des chiens de combat, le bulldog anglais est désormais un animal de compagnie très apprécié, notamment pour son calme. Attachant et un brin paresseux, ce molosse adore les siestes et les câlins plus que les marathons !
Pays d'origine
Royaume-Uni
Gabarit
Petit
Moyen
Grand
Géant
Espérance de vie
En moyenne, un Bulldog anglais a une espérance de vie de 8 à 10ans.
Prix d'achat moyen
Se trouve entre 1800€ et 2200€.









Sommaire
Caractéristiques principales
Sportif
peu
beaucoup
Calme
peu
beaucoup
Chasseur
peu
beaucoup
Histoire
Le bulldog anglais n’a aujourd’hui plus grand-chose à voir avec le féroce molosse de l’époque du bull-baiting et des combats de chiens.
Ses ancêtres, les mêmes que ceux du boston terrier et du boxer, étaient utilisés en Angleterre dès le Moyen-Âge, lors des « spectacles » de mise à mort de taureaux. Ils avaient pour rôle de les maîtriser avant qu’un humain ne porte le coup fatal.
On les retrouve ensuite « champions » des combats entre chiens, choisis pour leur physique robuste, leur courage et leur détermination. On disait même d’eux qu’ils ne ressentaient pas la douleur.
La loi de 1835 interdisant ces « divertissements » populaires a bien failli mener la race, désormais « inutile » à l’extinction. Cependant, des éleveurs passionnés du bulldog s’engagent à préserver ce chien particulier et font le pari d’atténuer son agressivité, tout en conservant son apparence unique.
Ils orientent dans ce but la reproduction et sélectionnent les individus les plus calmes et les plus sociables. Grâce à ce travail rigoureux, ils réussissent à transformer ce molosse trapu à l’air ronchon en « parfait » chien de compagnie, en seulement une dizaine de générations.
La race, comme on la connaît maintenant, a été reconnue officiellement par la FCI (Fédération Cynologique Internationale) en 1955.
Caractère
De nombreuses études menées sur les bulldogs anglais ont permis de mettre en avant certaines tendances comportementales.
• Très attaché à sa famille. Cette race est réputée pour la force des liens affectifs tissés avec son groupe social, sa fidélité et son dévouement. Sa sensibilité pourrait toutefois le rendre sujet à de l’anxiété de séparation.
• Tolérance élevée aux manipulations humaines. Selon les études comportementales dirigées par Serpell et Hsu en 2003, le bulldog anglais tolère en général très bien les contacts physiques, les manipulations vétérinaires, les interactions sociales poussées et les jeux avec des enfants. Ces traits le prédisposent à une vie de famille harmonieuse, tant que ses besoins sont respectés.
• Faible niveau d’agressivité. Les données du C-BARQ (Canine Behavioral Assessment and Research Questionnaire) présentent le bulldog anglais comme un chien globalement sociable, qui manifeste peu d’agressivité envers les étrangers et les autres chiens.
• Peu réactif aux stimuli. Le C-BARQ fait mention du peu de réactions des bulldogs et de leur apparente absence de peur dans un environnement nouveau ou face à un événement soudain (par exemple, un bruit inattendu et très fort). Ces mesures montrent la stabilité émotionnelle qu’on retrouve chez la plupart de ces étonnants molosses.
• Gourmandise et tendance à l’embonpoint. L’étude de Raffan et al. (2016) défend l’idée qu’une mutation génétique du gène POMC altèrerait la régulation de l’appétit chez le bulldog. Cela expliquerait leur attirance parfois excessive pour la nourriture et leur prédisposition à l’obésité.
• Niveau d’énergie plutôt bas. Des résultats de recherches publiées dans Applied Animal Behaviour Science, indiquent un faible niveau d’activité et d’excitabilité. Le bulldog serait donc peu sujet aux débordements d’énergie et plutôt adapté à un mode de vie calme. Des sorties quotidiennes et des stimulations mentales restent indispensables, mais adaptées à son rythme.
• Ou un peu paresseux ? La grande majorité des bulldogs anglais paraissent moins intéressés que les autres races par des comportements canins typiques, comme l’exploration, la curiosité ou les nouveaux apprentissages, ce qui leur vaut une réputation de « paresseux ».
Une thèse de l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse (Contribution à l’étude du syndrome obstructif des voies respiratoires chez le Bulldog anglais : étude clinique, morphologique et généalogique. 2006) vient nuancer cette description. Elle souligne l’importance de l’impact des contraintes physiologiques sur le comportement de l’animal. Ainsi, ce seraient les difficultés respiratoires chroniques dues à la morphologie brachycéphale qui limiteraient ses capacités cognitives et sa mobilité, et non un « trait de caractère ».
Apparence
Type de pelage
Poil court, fin, serré et lisse
Couleur du pelage
Robe unie (rouge ou fauve), bringée ou panachée (blanc avec rouge ou fauve)
Couleur des yeux
Noir
Entretien
Le pelage court et dense du bulldog anglais nécessite 1 seul brossage hebdomadaire. Comme c’est un chien en général peu actif, ses griffes ne s’usent pas de façon naturelle : il faudra donc les couper tous les mois.
Les plis de peau, notamment au niveau de sa tête, demandent des soins particuliers, surtout autour du nez et des yeux. Ils doivent être nettoyés plusieurs fois par semaine avec une compresse tissée et une lotion vétérinaire, puis séhés soigneusement. Ceci, afin d’éviter les infections fongiques ou bactériennes dues à l’humidité entre les plis.
Les yeux du bulldog, dont la production de « larmes » est bien plus élevée que la moyenne, nécessitent également un nettoyage régulier avec une solution oculaire adaptée. Ses oreilles, à surveiller chaque semaine, se lavent au besoin.
Maladies
Certaines caractéristiques physiques du bulldog anglais sont à l’origine de soucis de santé chez le bulldog anglais.
• Le syndrome brachycéphale. Ses narines étroites, et, parfois, son voile du palais trop long, entravent la respiration. Plus son museau est écrasé, plus le chien risque de souffrir de problèmes respiratoires, s’essouffler rapidement, ronfler, ne pas supporter les efforts physiques et les températures élevées, faire des syncopes (pertes de connaissances), ou de l’hyperthermie (coup de chaleur).
Un test d’aptitude, le BREATH, a été créé pour détecter le syndrome brachycéphale et retirer de la reproduction les individus qui pourraient le transmettre aux futures générations.
• L’hypoplasie trachéale. C’est une anomalie congénitale qui touche 55 % des bulldogs anglais (étude de Coyne, JAVMA 1992). La trachée du chien est trop étroite sur toute sa longueur, ce qui empêche la bonne circulation de l’air vers les poumons. Ces difficultés respiratoires sont souvent associées avec les pathologies liées au syndrome brachycéphale : une sténose (rétrécissement) des narines, une anomalie au niveau du voile du palais (séparation entre la bouche et le nez) ou une malformation cardiaque.
• La dysplasie de la hanche (coxo-fémorale). En général héréditaire, fréquente chez le bulldog anglais, elle résulte du mauvais emboîtement des os de l’articulation de la hanche. Les symptômes, une boiterie, une démarche raide, des douleurs et de l’arthrose s’aggravent en cas de surpoids.
• La luxation de la rotule. Ce problème articulaire est d’origine héréditaire ou apparue à la suite d’un traumatisme, par exemple un choc. La rotule sort de son axe lors des flexions et extensions du genou, causant des douleurs, une raideur de la patte et une boiterie.
• La sténose pulmonaire. Il s’agit d’une maladie cardiaque héréditaire qui gêne la circulation du sang entre le cœur et les poumons, provoquant des pertes de connaissances, une grande fatigabilité, une insuffisance cardiaque, des épanchements abdominaux (ascites).
• L’hypothyroïdie. C’est une maladie endocrinienne due au mauvais fonctionnement de la glande thyroïdienne. Celle-ci ne produit pas assez d’hormones, ce qui entraîne le ralentissement des fonctions corporelles du chien. Il peut présenter divers symptômes : prise de poids, léthargie, fatigabilité anormale, faiblesse, difficulté pour respirer, intolérance au froid, sécheresse cutanée, alopécie (perte de poils), sensibilité aux infections de la peau, fréquence cardiaque basse, sécrétions au niveau des yeux.
• La démodécie. Provoquée par la prolifération d’un acarien (le demodexest) naturellement présent sur la peau, cette maladie parasitaire concerne principalement les jeunes chiens. Ses symptômes sont la perte de poils et l’apparition de points noirs, en général sur le visage et les pattes avant. Sans prise en charge, elle peut évoluer vers une grave surinfection bactérienne.
• La pododermatite. Il s’agit d’une maladie cutanée qui touche les pieds du chien et mène parfois à des infections, comme la furonculose (une inflammation de la couche de la peau où sont produits les poils).
Anecdote
John Bull, un personnage satirique créé en 1712 par John Arbuthnot, est souvent représenté aux côtés de son bulldog, le chien devenu le symbole de la force et de la ténacité nationales. Figure de l’Angleterre dans les caricatures politiques, il symbolise l’anglais patriote, la version britannique de l’Oncle Sam, son cousin d’Amérique du Nord.
Dans son pays d’origine, on voit partout le bulldog, devenu un véritable symbole national : mascotte d’équipes sportives et d’universités locales, figurant dans des publicités, effigie d’une célèbre compagnie d’assurance britannique, apparition dans des séries et des films, etc.