Histoire

Le cavalier king charles spaniel descend des petits épagneuls nains très populaires dans les cours royales européennes dès le XVe siècle. En Angleterre, ces derniers étaient notamment les compagnons favoris du roi Charles II, qui leur a donné son nom, et qu’on retrouve dans de nombreux portraits de la monarchie britannique.

La race évolue ensuite avec le temps, tandis qu’au XIXe siècle, des croisements avec des races au nez court, comme le carlin et le pékinois, modifient sa morphologie : le crâne devient plus rond, le museau s’aplatit, et l’ensemble du chien se compacte. En 1926, l’homme d’affaires américain Roswell Eldridge remarque alors que les chiens des tableaux anciens ne ressemblent plus à ceux que lon voit alors dans les expositions. Il lance un concours au Crufts Dog Show, offrant une récompense aux éleveurs capables de recréer le type originel, avec un museau plus allongé et une expression douce.

Ce programme de sélection aboutit à la reconnaissance officielle du cavalier king charles spaniel en 1945 par le Kennel Club britannique. Plus élancé, avec une tête plate et un museau bien dessiné, ce cavalier se distingue nettement du king charles moderne.
Importée en France en 1975, la race est aujourd’hui principalement choisie comme chien de compagnie. Elle séduit par son élégance naturelle, sa proximité avec l’humain et sa grande capacité à s’adapter à la vie urbaine.

Remarque : le cavalier king charles spaniel et le king charles spaniel (ou épagneul king charles) sont deux races différentes. La deuxième est aujourd’hui beaucoup plus rare, environ 3000 sujets dans le monde, du fait d’une reproduction difficile. À la différence de son cousin le cavalier king charles, il se distingue par une taille plus petite et un museau court.

Caractère

 Le cavalier king charles est une race qui a tendance à être :
Très sociable et affectueuse.  Le cavalier king charles est souvent décrit comme un chien amical et chaleureux. Il va volontiers à la rencontre des adultes, des enfants ou de ses congénères, avec curiosité et intérêt. Il manifeste également un fort attachement à tous les membres de sa famille. Cette motivation sociale élevée est confirmée dans les études de McGreevy et al. (2013) et Duffy & Serpell (2008).


Peu craintive. Selon les résultats de la C-BARQ (Canine Behavioral Assessment and Research Questionnaire), cette race présente peu de réactions de peur  (retrait, tremblements, évitement) face aux bruits, aux inconnus ou aux congénères.


Facile à éduquer. Bien que peu représentée dans des fonctions de travail, la race se montre réceptive à l’apprentissage, avec une bonne capacité à comprendre et intégrer les signaux humains. Celle-ci est particulièrement renforcée dans le cas d’une approche éducative douce, constante et cohérente.


Modérément active. Contrairement à certains chiens de chasse plus endurants, le cavalier king charles conserve un dynamisme mesuré. Il apprécie les jeux et les promenades, sans exprimer une exigence physique excessive. Ce niveau d’activité intermédiaire en fait un chien parfaitement adapté à la vie urbaine.


Peu agressive. Les données issues de l’analyse comportementale C-BARQ positionnent cette race parmi les moins agressives, aussi bien envers les membres du foyer que les étrangers ou congénères.


Sensible à la solitude. Du fait de son attachement prononcé, il présente un risque plus élevé d’anxiété de séparation. Des comportements comme les vocalisations (aboiements), la malpropreté ou la destruction peuvent apparaître si les absences sont trop longues ou fréquentes (Tiira & Lohi, 2016).

Apparence

Entretien

Le cavalier king charles spaniel demande un entretien modéré, mais régulier. Son pelage soyeux nécessite 2 à 3 brossages par semaine pour éviter les nœuds, notamment sur les franges des oreilles, des pattes et de la queue. La perte de poils est modérée, mais peut s’accentuer à l’automne et au printemps. 

Du fait de ses oreilles longues et tombantes, un nettoyage régulier est indispensable pour prévenir les otites. 
Une surveillance des yeux est également recommandée, car la race présente une prédisposition aux conjonctivites et à la sécheresse oculaire.

Maladies

Le cavalier king charles spaniel est une race prédisposée à un certain nombre de maladies :
L’endocardiose mitrale (maladie valvulaire . Cette maladie du cœur est très fréquente chez le Cavalier King Charles, parfois dès l’âge de 4 ou 5 ans. Une petite valve située dans le cœur se ferme mal avec le temps, ce qui provoque un souffle et gêne la circulation du sang. Le chien peut alors se fatiguer plus vite, tousser ou avoir du mal à respirer. C’est une affection évolutive, qu’il faut surveiller régulièrement chez le vétérinaire.
Les maladies oculaires. Ce chien présente une prédisposition à plusieurs pathologies ophtalmiques, telles que la cataracte (opacification du cristallin), le distichiasis (poussée anormale de cils à l’intérieur de la paupière), la dystrophie cornéenne ou la kératoconjonctivite sèche (KCS), liée à une production de larmes insuffisante.

La syringomyélie. Cette pathologie neurologique héréditaire se manifeste par la formation de cavités liquidiennes (syrinx) dans la moelle épinière. Elle provoque douleurs, grattage à vide, boiteries ou paralysies partielles.


Les otites chroniques. Ses longues oreilles tombantes sont sujettes à l’humidité et la mauvaise aération du conduit auditif, rendant la race prédisposée aux otites récidivantes. Un entretien régulier est nécessaire.

La dermatite allergique. Le cavalier est listé parmi les races à risque modéré à élevé de développer une dermatite atopique, une affection inflammatoire de la peau liée à des allergies environnementales (pollens, acariens, moisissures, etc.). Certains individus présentent aussi des sensibilités alimentaires, pouvant entraîner des démangeaisons chroniques..

La luxation de la rotule. Cette anomalie orthopédique consiste en un déplacement de la rotule hors de sa position normale, et provoque des boiteries intermittentes, voire une immobilisation partielle chez les cas sévères.

Anecdote

Une légende urbaine raconte que le roi Charles II aurait décrété que ses spaniels pouvaient entrer dans tous les lieux publics, y compris le Parlement. Bien que rien ne confirme ce décret dans la loi britannique, cette histoire perdure encore aujourd’hui comme attribut du chic royal lié au cavalier king charles !