Cocker anglais
Avec son petit gabarit, sa belle fourrure à franges et son air malicieux, le cocker anglais s'est fait une belle place dans les foyers français. On dit souvent de lui qu’il a un fort caractère ! Mais ce chien de chasse originaire de Grande-Bretagne sait aussi déployer tout son potentiel d’incroyable chien de compagnie.
Pays d'origine
Royaume-Uni
Gabarit
Petit
Moyen
Grand
Géant
Espérance de vie
En moyenne, un Cocker anglais a une espérance de vie de 13 à 15ans.
Prix d'achat moyen
Se trouve entre 800€ et 1000€.









Sommaire
Caractéristiques principales
Sportif
peu
beaucoup
Calme
peu
beaucoup
Chasseur
peu
beaucoup
Histoire
L’histoire du cocker spaniel anglais commence au XVIIIe siècle, en Angleterre. Il existait à l’époque un chien vif et débrouillard, spécialisé dans la chasse à la bécasse. Il était particulièrement doué pour débusquer les proies dans les broussailles et finit par se faire une excellente réputation de chien leveur de gibier.
Le nom « cocker spaniel » apparaît en 1850, en référence à « woodcock » qui signifie « bécasse » en anglais. La race est d’abord reconnue en 1892 par le Kennel Club britannique qui publie un premier standard en 1901. Celui-ci pose les critères morphologiques précis des futurs cockers spaniels anglais.
Paul Gaillard, un français passionné de chasse séduit par ses qualités, introduit le cocker dans l’Hexagone à la fin du XIXe siècle. Il importe des individus exceptionnels, déclenchant un véritable engouement pour ces chiens de chasse britanniques.
Le Spaniel Club Français voit le jour en 1898, bien avant la reconnaissance définitive par la FCI (Fédération Cynologique Internationale) qui date de 1963. Le cocker remporte rapidement un grand succès, devenant l’un des chiens les plus populaires du pays avec près de 6 000 naissances inscrites par an au LOF (Livre des Origines Français).
Le cocker est devenu très (voire, trop) à la mode en quelques générations à peine. Dans les années 1970, les reproductions sont peu contrôlées. On assiste à des dérives génétiques, où la « quantité » prime sur la « qualité » pour répondre aux demandes d’un public cherchant l’esthétique avant tout. Les chiens issus de ces croisements, parfois consanguins, porteurs de tares héréditaires et de troubles du comportement, tels que l’agressivité envers les humains, se vendent donc uniquement pour leur physique craquant.
Heureusement, des éleveurs responsables et impliqués reprennent les choses en main en peu de temps. Grâce à leur rigueur et à leur sélection attentive, le cocker a retrouvé équilibre et stabilité, à l’image de ce qu’il a toujours été. C’est aujourd’hui un chien proche de l’humain, énergique, joyeux et sensible, aussi à l’aise sur un canapé qu’au milieu de la forêt.
Caractère
Des études éthologiques indiquent certains traits de caractère fréquemment observés chez le cocker anglais.
• Amical et sociable. Le cocker anglais est souvent décrit comme gentil et affectueux avec les membres de son foyer (Duffy et al., 2008). Il est régulièrement cité parmi les races démonstratives et proches de leur famille, avec une tendance marquée dans la recherche de contact avec ses humains (Serpell et Hsu, 2003).
• Joueur. La majorité des chiens de cette race apprécient les activités ludiques, que ce soit en interaction avec des humains, comme les jeux de lancer, ou avec des jouets d’occupation, par exemple un os à mâcher, un pipolino ou un tapis de fouille.
• Énergie modérée à élevée. Les cockers sont, en général, des chiens plutôt actifs. Ils ont besoin de sorties quotidiennes et de moments de jeux, voire de la pratique d’un sport canin avec leur humain, pour se sentir bien dans leurs pattes.
• Bonne capacité d’apprentissage. Les nombreuses études comportementales ne mentionnent pas le cocker anglais parmi les races considérées comme les plus « obéissantes ». Il montre toutefois de bonnes aptitudes pour les apprentissages, surtout s’ils sont effectués dans un cadre motivant. La plupart des cockers sont réceptifs au renforcement positif, c’est-à-dire, une éducation basée sur les récompenses, les jeux et les friandises. Cette méthode facilite leur éducation et l’acquisition des comportements attendus par les humains (Serpell & Hsu, Applied Animal Behaviour Science).
• Très bon flair et motivation au travail. En bon chien de chasse, le cocker a une tendance naturelle à suivre les pistes olfactives, à explorer activement son environnement et à être motivé par le jeu ou la recherche. Cela peut rendre les promenades dynamiques ! (études en cognition canine de MacLean et al., 2019, évaluations comportementales de chiens de travail)
• Niveau d’agressivité élevé. Bien que ces comportements se raréfient grâce aux nouvelles sélections plus pertinentes, le cocker anglais présente un risque d’agression envers les humains plus élevé que la moyenne (Effect of dogs characteristics on aggressive behaviour towards humans and other animals in English Cocker Spaniels, Daria Wojewodzic). Il ne tolère pas forcément bien les manipulations (brushing, soins, contact imprévu).
• Protection de ressources. Des thèses vétérinaires mettent en avant la tendance des cockers à « protéger » de façon excessive (aboiement, grognements) ce qu’ils considèrent comme leur propriété. Cela peut-être un jouet, de la nourriture, un endroit de la maison ou même leur propriétaire.
Apparence
Type de pelage
Poil mi-long et soyeux, avec des franges
Couleur du pelage
Unicolore (noir, rouge, fauve, ou chocolat), bicolore (noir et feu marron et feu, noir et blanc, orange et blanc, marron et blanc ou citron et blanc), tricolore (noir, blanc et feu ou marron, blanc et feu) ou d’une couleur (bleu, orange citron, marron ou feu) mélangée à des poils blancs
Couleur des yeux
Brun
Entretien
Le pelage du cocker anglais doit être brossé au moins 3 fois par semaine pour rester soyeux, en particulier les zones avec des franges (les oreilles, les pattes et la poitrine).
Les séances de toilettage, par exemple pour 1 tonte tous les 2 mois, sont l’occasion de faire épiler les oreilles par un professionnel attentif au bien-être animal. Ce soin dégage le conduit auditif, réduisant ainsi le risque d’otite, plus fréquent chez les chiens aux oreilles longues et tombantes.
Les pieds méritent aussi une attention régulière. Il faut couper les poils qui poussent entre les coussinets et les griffes trop longues, pour que le chien ne soit pas gêné en marchant.
Il peut parfois y avoir des sécrétions dans les yeux des cockers. Dans ce cas, les laver à l’aide d'une lotion oculaire.
Maladies
Le cocker spaniel anglais rencontre quelques pathologies héréditaires, notamment ophtalmologiques et auriculaires.
• L’anémie hémolytique à médiation immune (AHMI). Cette maladie auto-immune conduit à la destruction des globules rouges par le système immunitaire lui-même. Les signes cliniques sont nombreux : anémie aiguë (carence en fer), faiblesse, muqueuses pâles, léthargie, difficultés respiratoires, augmentation du rythme cardiaque, vomissements, diarrhées, etc.
• Les otites chroniques et résistantes. La forme des oreilles, longues, pendantes, et aussi poilues favorise les infections bactériennes ou fongiques du conduit auditif du cocker. La fréquence des otites chez cette race lui a parfois fait développer une résistance aux traitements classiques, rendant plus difficile la guérison.
• L’atrophie progressive de la rétine (APR). Il s'agit d'une affection héréditaire dégénérative de la rétine. Elle cause une cécité progressive, d’abord nocturne, puis diurne.
• La cataracte. C’est une maladie génétique qui entraîne peu à peu la perte de la vision avec l’opacification du cristallin. Une intervention chirurgicale est possible.
• Le glaucome primaire. Il s’agit d’une tare oculaire provoquant une pression dans l'œil pouvant endommager le nerf optique. Elle est en général douloureuse et peut rapidement aboutir à la cécité si elle n’est pas traitée.
• L’entropion. C’est une anomalie de la paupière qui s’enroule vers l’intérieur de l'œil. Elle provoque des lésions sur la cornée, ainsi que des douleurs, mais peut être opérée.
• La dysplasie de la hanche. Bien que plus fréquente chez les grands chiens, cette malformation articulaire se retrouve chez le cocker. Le mauvais emboîtement des os de la hanche entraîne une boiterie, des douleurs et de l’arthrose.
• La luxation de rotule. Cette pathologie peut être d’origine congénitale ou développée à la suite d’un traumatisme. La rotule dévie de son axe des flexions et extensions du chien, entraînant parfois des douleurs et une boiterie.
• Une tendance à l’embonpoint. Une étude vétérinaire (Raffan et al., Cell Metabolism, 2016) rapporte la fréquence d’une mutation du gène POMC chez les cockers. Elle augmente la sensation de faim et diminue la sensation de satiété. Cela peut pousser l’animal à manger plus que la ration dont il a besoin, favorisant ainsi sa prise de poids.
Anecdote
En 1959, Jean Roba crée la BD Boule et Bill. Les aventures d’un petit garçon et de son cocker roux font toujours rire les enfants d’aujourd’hui ! Des auteurs du XXIe siècle ont même repris le flambeau et publié de nouveaux tomes.
L’expression « regard de cocker » vous dit-elle quelque chose ? Elle s’utilise pour parler d’un air triste, de « chien battu », pourtant à l'inverse du caractère du cocker anglais !