Coton de tuléar
Le coton de Tuléar est un petit chien vif et joyeux. On le reconnait facilement grâce à son pelage blanc et doux, comme du coton (d’où son nom). Il vivait sur l’île de Madagascar bien avant de traverser les océans pour rejoindre l'Europe dans les années 1960. Aujourd'hui, les familles du monde entier l’adoptent pour son agréable compagnie.
Pays d'origine
Madagascar
Gabarit
Petit
Moyen
Grand
Géant
Espérance de vie
En moyenne, un Coton de tuléar a une espérance de vie de 14 à 16ans.
Prix d'achat moyen
Se trouve entre 1200€ et 1400€.







Sommaire
Caractéristiques principales
Sportif
peu
beaucoup
Calme
peu
beaucoup
Chasseur
peu
beaucoup
Histoire
Le coton de Tuléar est un chien de petit gabarit pourvu d’une longue fourrure blanche toute douce. On l’appelle aussi « coton » ou « cotie ». Il tire son nom de la ville portuaire de Tuléar à Madagascar, où il apparaît dès le XVIIIe siècle, ainsi que de la texture de son poil.
Ses ancêtres seraient le fruit de croisements entre des petits bichons européens, introduits sur l’île par des colons ou des marchands, et des races de chiens locaux. Ces derniers n’étaient pas vraiment domestiqués. Ils vivaient en liberté sur l’île, redoublant de ruse pour se nourrir et survivre. Le coton de Tuléar en a conservé l’esprit vif et malin, ainsi qu’une certaine agilité.
Le coton de Tuléar devient vite populaire, autant auprès des Malgaches que des expatriés. Il commence à s’exporter hors de l'île à partir des années 1960. En 1977, la FCI (Fédération Cynologique Internationale) reconnait le coton de Tuléar et publie un premier standard. L’année suivante, des passionnés de la race se regroupent pour assurer sa préservation. Le coton de Tuléar fait désormais partie du CCCE (le club officiel français des chiens « exotiques ») avec le chihuahua, le chien chinois à crête, le chien du Pérou et le chien du Mexique.
Malheureusement, victime de son succès, le cotie devient l’objet d’un trafic dont l’Hexagone est le principal acteur. En effet, ce petit chien mignon, acheté à bas prix sur son île natale, pouvait se revendre en moyenne 10 fois plus cher sur le territoire français. Les lignées de chiens malgaches ont peu à peu disparu au profit des lignées françaises qui ne cessent de se répandre. Entre 1500 et 2000 cotons sont inscrits au LOF (Livre des Origines Français) chaque année.
Caractère
Certains traits de caractère du coton de Tuléar sont fréquemment cités dans les études scientifiques.
• Sociabilité. Des analyses comportementales (Duffy et al., 2008) rapportent que le coton de Tuléar obtient en général un score plus faible que les autres races en matière d’agressivité dirigée vers les humains. La majorité de ces petits chiens feraient preuve d’une bonne tolérance sociale et s'épanouiraient dans une vie de famille.
• Recherche du contact et de la compagnie des humains. Les cotons de Tuléar sont souvent décrits comme des chiens très affectueux, voire pot-de colle, avec leurs humains. Une étude sur l'attachement (Serpell & Hsu) confirme leur tendance à vouloir rester au plus proche des membres de leur foyer.
• Peu d’agressivité intraspécifique (envers les animaux de la même espèce qu’eux). La plupart des cotons tolèrent bien leurs congénères, sans chercher les conflits (Duffy et al., 2008).
• Faible réactivité, peu aboyeur. Les données issues du C-BARQ (Canine Behavioral Assessment and Research Questionnaire) révèlent que le coton de Tuléar réagit bien plus rarement aux stimuli en aboyant que d’autres petits chiens de compagnie, comme les chihuahuas ou les yorkshires.
• Niveau d’énergie modéré. Les évaluations comportementales montrent que le coton de Tuléar présente souvent un caractère calme, bien que joueur et éveillé.
• Anxiété de séparation. Les chiens de cette race, réputés pour être très proches de leurs propriétaires, pourraient être plus sujets que d'autres à l’anxiété de séparation. Certains ne supportent pas de rester seuls et adoptent des comportements « indésirables » (malpropreté, destruction) en l'absence de leur humain de référence.
• Capacité d'apprentissage moyenne. Les capacités d’apprentissage du coton de Tuléar sont globalement moyennes. Des sources vétérinaires et éthologiques (comme certaines thèses vétérinaires françaises et articles scientifiques) le placent plutôt dans la moyenne basse pour les apprentissages complexes (résolution de problèmes, mémoire spatiale, obéissance pure) ; et au-dessus de la moyenne pour l’apprentissage basé sur la relation. En effet, ce sont des chiens très sensibles à la voix, aux routines et à l’attention humaine. Son attachement à l’humain, sa motivation sociale et sa douceur font de lui un chien généralement facile à éduquer, à condition d’utiliser une approche positive, patiente et bienveillante.
Apparence
Type de pelage
Poil dense, abondant, doux et souple, avec un aspect cotonneux
Couleur du pelage
Blanc
Couleur des yeux
Foncé
Entretien
Le pelage long, fin et cotonneux du coton de Tuléar exige une attention constante de la part de leurs propriétaires. Un brossage complet est recommandé au moins 3 fois par semaine, voire tous les jours chez les chiens les plus actifs et en période de mue. Certains propriétaires optent pour une coupe courte qui facilite le toilettage au quotidien.
Il est conseillé de laver les yeux régulièrement avec une solution oculaire adaptée, afin d’éviter les traces brunâtres dues aux larmes, assez fréquentes chez cette race.
Ses oreilles tombantes doivent être inspectées, et éventuellement nettoyées. Les poils qui poussent dans les oreilles ont tendance à retenir les saletés, ce qui augmente le risque d’otites et d’infections. Il est possible de les tondre ou bien de faire épiler son conduit auriculaire dans un salon de toilettage. Ce soin doit être effectué par un professionnel qui utilise des méthodes douces, dans le respect du bien-être animal.
Maladies
Le coton de Tuléar est prédisposé à un certain nombre de maladies :
• La luxation de la rotule. C’est l’une des maladies les plus fréquentes chez le coton de Tuléar. La rotule se déplace hors de sa position normale, provoquant boiteries ou boitillements intermittents. Cette affection touche souvent les chiens de petite taille et peut nécessiter une chirurgie dans les cas les plus sévères.
• Les maladies parodontales. Comme beaucoup de petits chiens, le coton de Tuléar est prédisposé au tartre et aux infections des gencives. Sans soins réguliers, cela peut conduire à des pertes dentaires précoces.
• L’abiotrophie cérébelleuse (dégénérescence cérébelleuse). Cette affection nerveuse dégrade prématurément les cellules du cerveau. Elle est indolore, mais provoque des tremblements, des difficultés pour marcher et bouger en raison de mouvements mal coordonnés. Elle conduit à la perte croissante d'autonomie.
• L’ataxie cérébelleuse. Il s’agit d’un trouble neurologique héréditaire, en rapport avec le gène GRM1. Les chiots atteints présentent dès 2 semaines de vie des crises de convulsion et des spasmes musculaires. Leur espérance de vie ne dépasse, malheureusement, pas 2 ans.
• La maladie du disque intervertébral (IVDD). La présence de l’allèle 12‑FGF4 RG dans le patrimoine génétique du coton de Tuléar représente un facteur de risque majeur pour l’apparition précoce de l’IVDD. Cette maladie provoque un vieillissement anormal et un durcissement (formation de calcifications) des disques entre les vertèbres.
• L’atrophie progressive de la rétine. C’est une affection oculaire génétique qui évolue jusqu’à la cécité.
Anecdote
Une légende du XVIᵉ siècle raconte que, lors du naufrage d’un navire près de Tuléar, seulement trois bichons ont survécu : des femelles nommées Belle, Bijou et Trésor. Elles auraient donné naissance aux premiers cotons en s’accouplant avec les chiens locaux. Le coton de Tuléar, devenu une fierté nationale malgache, a même eu droit à un tirage de timbres à son effigie.