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Saint-bernard

Sous ses allures de molosse placide, le saint-bernard cache un tempérament doux et sensible. Ce géant emblématique, rendu célèbre par les légendes alpines, n’est pas qu’une peluche vivante ou une star de cinéma : il est aussi un chien historiquement utile, sélectionné pour sa résistance au froid, son flair exceptionnel et son attachement profond à l’humain. Malgré sa stature impressionnante, c’est un compagnon affectueux et étonnamment calme en intérieur.

Pays d'origine

Suisse

Gabarit

Petit

Moyen

Grand

Géant

Espérance de vie

En moyenne, un Saint-bernard a une espérance de vie de 8 à 10ans.

Prix d'achat moyen

Se trouve entre 1500€ et 2500€.

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Caractéristiques principales

Sportif

peu

beaucoup

Calme

peu

beaucoup

Chasseur

peu

beaucoup

Histoire

Le saint-bernard est l’un de ces chiens dont l’histoire semble tout droit sortie d’un roman d’aventures, mais bien documentée ! 
 
Son origine remonte au XVIIe siècle, au sein de l’Hospice du Grand-Saint-Bernard, un refuge tenu par des chanoines augustins à plus de 2 400 mètres d’altitude, dans les Alpes suisses. Ce col alpin reliait autrefois la Suisse au Piémont-Sardaigne (qui incluait la Savoie avant 1860), et les conditions y étaient extrêmes : neige, brouillard, avalanches. D’après les écrits des moines de l’époque, les chiens qu’ils élevaient les aidaient à surveiller les abords de l’hospice, à porter des charges et, surtout, à retrouver les voyageurs égarés dans la neige. 
Ces chiens étaient alors plus petits, plus agiles et au physique moins « mastiff » qu’aujourd’hui. Et pour cause, leur sélection n'était pas motivée par l’esthétique, mais par leur robustesse, leur flair et leur résistance au froid. L’image du saint-bernard sauveteur, avec son petit tonneau d’eau-de-vie autour du cou, est un mythe largement diffusé au XIXe siècle. Pourtant, aucune preuve historique n’indique que ces chiens portaient des tonnelets autour du cou. 
En revanche, sa fonction de chien de secours, elle, est bien réelle. Entre 1700 et 1800, on estime que ces chiens ont sauvé plusieurs centaines de vies humaines. 
 
La race a commencé à se structurer réellement au XIXe siècle. Des croisements avec des molosses anglais, comme le mastiff, ont été faits pour renforcer la stature du chien, ce qui lui a fait perdre un peu d’agilité, mais a donné naissance au géant que l’on connaît aujourd’hui. 
 
En 1887, la Suisse fait adopter le premier standard officiel de la race, entérinant son rôle de berceau du saint-bernard. Ce statut est toujours reconnu par la Fédération Cynologique Internationale (FCI). 
 
Du côté français, les Savoyards n’ont pas dit leur dernier mot : étant historiquement rattachés au royaume de Piémont-Sardaigne, ils rappellent que le col du Grand-Saint-Bernard était un territoire de passage sous leur influence jusqu’au rattachement à la France en 1860. Et il est vrai que la région partageait avec l’hospice une population canine apparentée. Bref, on pourrait dire que le saint-bernard a grandi entre deux pays, mais c’est la Suisse qui lui a donné son nom et son passeport officiel. 

Caractère

Les études comparatives fondées sur le questionnaire C BARQ (18 000 chiens analysés dont un échantillon de saint bernards) classent la race parmi les géants les moins agressifs envers l’humain et plutôt amicaux avec leurs congénères. Les scores d’agression dirigée vers les inconnus » et d’« agression possessive » y sont inférieurs à la médiane, toutes races confondues, corroborant l’image populaire de « gentil géant ».

On peut ainsi dire que le saint-bernard a tendance à être un chien :
• Calme et peu réactif. L’encyclopédie Britannica résume le saint bernard comme « calme, lent à l’action et d’énergie modérée ». Les propriétaires interrogés dans le C BARQ lui attribuent un rang moyen (52/124) pour l’excitabilité, confirmant qu’il réagit, mais sans débordements hyperactifs.

• Très attaché à sa famille. Les mêmes données montrent un score important d’affection et de recherche de proximité. Il adore suivre ses humains dans la maison, quitte à se transformer en « tapis » affectueux (de 70 kg !).
• Protecteur plutôt que mordant. Son instinct d’alerte est noté comme modéré : il aboie peu mais, par son gabarit et son timbre grave, il dissuade naturellement. Les études terrain notent que les incidents d’agression physique restent rares.

• Avec une endurance limitée et une faible tolérance à la chaleur. Les essais physiologiques sur les races géantes indiquent que leur métabolisme produit rapidement de la chaleur. Par conséquent, il se fatigue vite même par temps doux. L’activité sportive doit être modérée.

• Aux capacités d’apprentissage « méthodique ». Les observations comportementales soulignent que le saint-bernard est doté d’une intelligence coopérative, mais lente. Cela signifie qu’il comprend bien les ordres, mais répond posément. Un véritable atout pour devenir un chien de thérapie animale, mais beaucoup moins pour performer dans les disciplines sportives !

• Avec une faible anxiété de séparation. Il n’a donc pas une prédisposition marquée à développer des troubles anxieux liés à la solitude. Cependant, comme tous les chiens, il ne supporte pas être laissé seul longtemps.

Le saint bernard est scientifiquement décrit comme un chien très doux, peu agressif et plutôt calme, dont le principal défi n’est pas le tempérament mais la gestion pratique : gabarit imposant, intolérance au chaud et besoin d’un foyer présent pour combler son attachement.

Apparence

Type de pelage

Pelage court et dense ou long et légèrement ondulé, avec un sous-poil épais.

Couleur du pelage

Blanc avec des taches rousses, fauves ou bringées, parfois avec un masque noir sur la face.

Couleur des yeux

En général bruns, de moyen à foncé.

Entretien

L’entretien du saint-bernard n’est pas compliqué, mais il se doit d’être régulier : 

• Brossage 2 à 3 fois par semaine) : 
Le saint-bernard perd des poils toute l’année, et davantage en période de mue (printemps et automne). Un brossage fréquent permet de limiter les nœuds, d’enlever les poils morts et de garder la peau en bonne santé. Chez le sujet à poil long, c’est encore plus important pour éviter les bourres. 
 
• Inspection des oreilles 1 fois par semaine. 
Ses grandes oreilles tombantes favorisent l’humidité et les infections (otites). Il est recommandé de les inspecter et de les nettoyer avec une solution adaptée si nécessaire, sans jamais aller trop profondément dans le conduit auditif. 
 
• Nettoyage des babines fréquent. 
C’est un chien qui bave beaucoup, surtout après avoir bu, mangé ou quand il est excité. Il peut être utile de lui essuyer régulièrement les plis autour de la bouche pour éviter les irritations ou les dermatites. 
 
• Coupe des griffes 1 à 2 fois par mois. 
Si le chien ne les use pas naturellement (ce qui peut arriver avec un grand gabarit peu actif), il faudra les couper régulièrement pour éviter toute douleur et mauvaise posture. 
 
• Nettoyage des yeux régulier. 
Le saint-bernard peut être sujet à un écoulement oculaire léger à cause de sa conformation faciale. Heureusement, un petit nettoyage avec une compresse et du sérum physiologique suffit. 

Maladies

Comme beaucoup de grandes races, le saint-bernard peut être prédisposé à certaines maladies héréditaires ou liées à sa morphologie : 
 
• La dysplasie de la hanche et du coude : Ces anomalies du développement articulaire sont fréquentes chez les grands chiens. Elles peuvent provoquer douleurs, boiteries, et arthrose précoce. 
 
• La polyradiculonévrite héréditaire (maladie de Claude Bernard-Horner-like). Certaines lignées sont concernées par cette pathologie neurologique rare d’origine génétique, qui entraîne une faiblesse progressive des membres postérieurs. Elle reste peu fréquente, mais elle est plus rapportée chez cette race. 
 
• L’ostéochondrite disséquante (OCD). Cette affection articulaire du jeune chien (notamment à l’épaule) est liée à une croissance rapide et à des facteurs génétiques. Elle semble être plus fréquemment diagnostiquée chez le saint-bernard que dans d’autres grandes races. 
 
• L’hypothyroïdie d’origine auto-immune. Comme certaines races nordiques et géantes, le saint-bernard présente une prédisposition génétique à cette maladie hormonale, qui entraîne fatigue, prise de poids et problèmes cutanés. 

Anecdote

En 1992 sort "Beethoven", une comédie familiale devenue culte, mettant en scène un énorme saint-bernard plutôt maladroit. Le film a connu un succès international, générant plusieurs suites et propulsant la race au rang de star canine. Fait amusant : pour tourner les scènes, plusieurs chiens ont été utilisés, chacun ayant une spécialité (courir, baver, sauter, etc.). Après le film, les adoptions ont explosé, parfois au détriment de la compréhension des besoins réels de cette race imposante mais douce.