Schnauzer standard

Histoire

L’histoire du schnauzer commence en Allemagne, principalement dans les régions agricoles du Wurtemberg et de Bavière. Les archives du standard de la race (FCI / SCC) indiquent qu’il était autrefois utilisé comme un chien de ferme polyvalent utilisé à la fois pour surveiller les écuries, protéger les marchandises lors des trajets en voiture à cheval et éliminer la présence de rongeurs. Bref, un multitâche avant même que le mot existe.

Le terme schnauzer vient de Schnauze qui signifie « museau », en référence à son nez expressif et à sa barbe caractéristique. Même si cela peut surprendre, il appartient à la même famille que les pinschers, mais se distingue par son poil dur et “fil de fer”, sélectionné pour résister aux intempéries et faciliter le travail en extérieur.

Les scientifiques expliquent que les races se sont différenciées lorsque l’humain a commencé à sélectionner des chiens selon des fonctions précises. Le schnauzer en est un excellent exemple : observateur, vif, robuste, il a été choisi pour sa capacité à réfléchir et à agir de manière autonome, qualité que confirment aujourd’hui encore les données comportementales sur la race.

Avec l’industrialisation de la fin du XIXᵉ siècle, la vie change : moins de fermes, plus de villes. Le schnauzer passe alors du rôle de « gardien de grange » à compagnon de vie. Ses qualités de chien d’utilité séduisent aussi les citadins, et il est présenté en exposition canine dès les années 1890. 

La Fédération Cynologique Internationale reconnaît officiellement la race en 1955.

À travers le monde, le schnauzer séduit toujours. En France, bien qu’il ne figure pas dans le top 20 des races préférées des Français pour 2023 (contrairement au schnauzer nain), il reste apprécié tant par les familles urbaines que par les amateurs de plein air.

Caractère schnauzer standard

Chaque chien a son propre tempérament, néanmoins, il existe chez le schnauzer des tendances comportementales :
·      Très bonnes capacités d’apprentissage et de résolution de problèmes
Le schnauzer standard fait partie des races qui obtiennent de bons scores en facilité d’éducation (« trainability »). Cela s’explique par son passé de chien de ferme autonome : il devait comprendre une situation et agir sans attendre d’ordres répétés. (C-BARQ – Duffy, Hsu & Serpell, 2008, Applied Animal Behaviour Science)

·      Besoin d’activité et de stimulation mentale
Ces chiens ont été sélectionnés pour accompagner l’humain dans des tâches actives : ils se sentent mieux quand leur journée inclut de vrais temps d’activité (balades dynamiques, jeux d’odorat, apprentissage de tours). Ils ne sont pas « hyperactifs », mais ils ont besoin que l’on occupe leur cerveau autant que leur corps. (Hare et al., développement du C-BARQ pour évaluer les chiens de travail, Frontiers in Veterinary Science, 2024) 

·      Vigilance naturelle envers les inconnus (à gérer par la socialisation)
Les données montrent que certains schnauzers peuvent se montrer un peu plus réservés ou vigilants avec les personnes qu’ils ne connaissent pas. Cela ne signifie pas qu’ils sont “agressifs”, mais plutôt attentifs, observateurs, et parfois méfiants. La socialisation précoce réduit significativement cette tendance. (C-BARQ - Duffy, Hsu & Serpell, 2008)

·      • Besoin d’un cadre éducatif structuré, cohérent et impliquant la participation du chien.
Il excelle dans l'apprentissage, mais pas dans l’obéissance automatique. La raison ? Le schnauzer standard réfléchit avant d’agir ! Si la consigne ne fait pas sens ou si l’ennui s’installe, il prendra des initiatives. Un cadre éducatif clair, basé sur la participation et sur l’enrichissement mental, permet d’éviter les comportements indésirables. (Lien entre manque de stimulation, comportements problématiques : Sulkama et al., Scientific Reports, 2022)

Apparence schnauzer standard

Entretien schnauzer standard

L’entretien du schnauzer demande un peu de régularité, surtout du fait de son poil dur et de son sous-poil. Même s’il perd très peu de poils dans la maison, son pelage nécessite un entretien actif :

• Brossage régulier (2 à 3 fois/semaine)
  Pour éliminer le sous-poil mort et éviter les nœuds, en particulier au niveau de la barbe, des pattes et des sourcils (zones où le poil retient facilement l’humidité et les saletés).
  
  
  
• Épilation (stripping) ou toilettage toutes les 8 à 12 semaines
  Le poil dur ne tombe pas naturellement, on l’épile (technique “stripping”) pour préserver la texture “fil de fer” et les couleurs. Une simple tonte rend le poil plus mou et bouclé, ce qui augmente parfois les nœuds et diminue la protection naturelle.
  
  
  
• Entretien de la barbe
  Sa barbe agit comme une véritable éponge à eau et… à restes de nourriture. Un rinçage rapide ou un essuyage à l’aide d’un chiffon après les repas évite les odeurs et les irritations.
  
  
  
• Coupe des griffes toutes les 3 à 4 semaines
  Les schnauzers, surtout en milieu urbain, n’usent pas suffisamment leurs griffes. Des griffes trop longues modifient l’appui et peuvent causer des douleurs articulaires.
  
  
  
• Hygiène des oreilles et des yeux
  Rien de spécifique à la race côté santé, mais des poils peuvent pousser dans le conduit auditif : un vétérinaire ou un toiletteur peut éventuellement conseiller de les retirer. Autour des yeux, des petits poils peuvent chatouiller la cornée, un léger raccourcissement est recommandé pour améliorer le confort.

Maladies schnauzer standard

Le schnauzer standard est prédisposé à un certain nombre de maladies : 

• Calculs urinaires (urolithiases), surtout oxalate de calcium

Dans cette race, certains chiens produisent trop de minéraux dans l’urine, ce qui peut former des “cailloux” dans la vessie. Ils provoquent des douleurs, des envies fréquentes d’uriner, et parfois, du sang dans l'urine. Une alimentation adaptée et une bonne hydratation réduisent les risques.
 

• Cataracte héréditaire (yeux)

Le cristallin devient opaque, la vision baisse progressivement. La maladie peut apparaître tôt, même chez des chiens jeunes. Une surveillance annuelle chez un vétérinaire ophtalmologue est recommandée, surtout en élevage.
 

• Hypothyroïdie

La glande thyroïde produit moins d’hormones. Résultat : fatigue, prise de poids, poil terne, baisse d’entrain. Bien diagnostiquée, la maladie se contrôle très bien avec un traitement quotidien.

• Hyperlipidémie et pancréatite

Le schnauzer standard peut présenter un taux trop élevé de graisses dans le sang, ce qui augmente le risque de pancréatite (inflammation douloureuse du pancréas). Une alimentation pauvre en graisses est souvent suffisante pour prévenir ces épisodes.

• Myélopathie dégénérative (maladie neurologique)

C’est une maladie progressive de la moelle épinière qui entraîne une perte de coordination des pattes arrière, puis une paralysie. Un test ADN existe et permet aux éleveurs de limiter sa transmission.

• Dermatite / allergies cutanées

Certains schnauzers peuvent développer des allergies environnementales (acariens, pollens) ou alimentaires, entraînant démangeaisons et otites récurrentes. Une prise en charge précoce permet de limiter les symptômes et d’améliorer le confort du chien.

• Cardiomyopathies

Quelques individus peuvent développer une maladie du muscle cardiaque, qui fatigue le chien et réduit son endurance. Une échographie cardiaque permet un dépistage précoce chez les chiens à risque.

Anecdote schnauzer standard

Dans les années 1940, le célèbre acteur hollywoodien Errol Flynn, connu pour ses rôles dans Les Aventures de Robin des Bois ou Capitaine Blood, partageait sa vie avec un schnauzer standard nommé Arno. Flynn ne se séparait presque jamais de lui : Arno l’accompagnait sur les plateaux de tournage. Il apparaît même sur des photos d’archives à ses côtés, notamment dans les studios de Warner Bros. Arno n’était pas simplement un “chien d’acteur”, mais son véritable compagnon de vie.
On raconte que Flynn plaisantait souvent en disant qu’Arno avait “plus de charisme que certains acteurs”.

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