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Shar pei

Reconnaissable entre mille, le shar peï, un chien chinois dont le nom signifie « peau pliée » en mandarin, intrigue tous ceux qui le croisent. Poil rêche, visage recouvert de plis marqués qui lui donnent l’air boudeur, queue recourbée et langue bleue : ce molosse a un look unique. Il a traversé les siècles, passant du gardien de ferme au chien de combat, pour devenir un compagnon calme et fidèle.

Pays d'origine

Chine

Gabarit

Petit

Moyen

Grand

Géant

Espérance de vie

En moyenne, un Shar pei a une espérance de vie de 9 à 10ans.

Prix d'achat moyen

Se trouve entre 1100€ et 1300€.

Trouver le vôtre
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Caractéristiques principales

Sportif

peu

beaucoup

Calme

peu

beaucoup

Chasseur

peu

beaucoup

Histoire

L’histoire du shar peï remonte à plus de 2000 ans, au temps de la dynastie des Han dans la Chine antique. À cette époque, c’est un chien rustique et résistant, dont la peau présente peu de plis. Il accompagne les paysans pour la chasse au sanglier ou à la mangouste, surveille les troupeaux, garde les fermes et les habitations.

Dans les années 1940-1950, les combats de chiens deviennent très populaires. La race change alors de fonction et de morphologie. Des éleveurs commencent à sélectionner des traits particuliers du shar peï pour en faire le plus redoutable des canidés.

Ces modifications changent profondément l’apparence du shar peï. Ses oreilles courtes, ses yeux enfoncés, la texture rugueuse de son poil et sa queue effilée offrent peu de prises à ses adversaires. Par ailleurs, sa peau, de plus en plus souple et abondante, protège efficacement les parties sensibles, comme la gorge. Difficile alors pour son rival d’y planter ses crocs ! L’abondance et la laxité de sa peau lui permettent aussi de se retourner facilement et de riposter en cas d’attaque.

Pourtant, des bulldogs et des mastiffs importés sur le territoire chinois le remplacent peu à peu, et les effectifs de la race baissent de façon significative. L’instauration d'un impôt supplémentaire pour les propriétaires de chien dans les années 1960 contribue aussi à la quasi-disparition de cette race ancestrale.

Le shar peï doit sa survie à un particulier, Matgo Law qui possède une douzaine de chiens. À partir de 1971, de nouvelles lignées voient le jour, privilégiant les individus aux comportements les plus calmes et les plus équilibrés, loin du chien de combat des décennies précédentes.

Reconnu officiellement par la FCI (Fédération Cynologique Internationale) en 1981, il arrive la même année en France. Il y rencontre d’abord un succès modéré, puis un pic de popularité de 2010 à 2020 (jusqu’à 1500 inscriptions au LOF par an). Sa cote a un peu baissé depuis, mais le shar peï reste apprécié pour son allure et son tempérament uniques.

Caractère

Ancien chien de combat oblige, la réputation de « chien agressif » du shar peï le poursuit. Pourtant, de nos jours, les éleveurs accomplissent un sérieux travail de sélection pour obtenir des lignées au tempérament équilibré. Désormais, on observe les tendances comportementales suivantes :

• Calme. Les études comportementales décrivent souvent le shar peï comme un chien plutôt posé en intérieur. Un minimum de 3 balades par jour permet à ce chien de rester détendu la plupart du temps. Toutefois, s’il ne se dépense pas suffisamment, il risque de ne pas être aussi « sage » qu’on ne le décrit.

Attaché à ses humains. Les données issues du C-BARQ (Canine Behavioral Assessment and Research Questionnaire) indiquent que le shar peï obtient des scores modérés à élevés en ce qui concerne l’attachement à ses propriétaires. Généralement peu démonstratif, il peut aussi faire preuve d’une certaine réserve dans les interactions physiques avec sa famille, ce qui ne diminue pas pour autant l’intensité de leur lien affectif.

Peu réactif au bruit. Cette race semble en général peu sensible aux bruits forts ou inattendus. Cette caractéristique peut représenter un atout dans certaines situations, par exemple, évoluer dans un environnement urbain (Serpell et Hsu, 2003).

 Méfiant avec les étrangers. Le shar peï est souvent décrit comme prudent, voire distant envers les inconnus (Duffy et al., 2008 ; C-BARQ). Ce trait peut s’expliquer par son ancienne fonction de chien de garde.

Réactif envers ses congénères. Les travaux de Serpell & Hsu (Applied Animal Behaviour Science) font part d’une fréquence relativement élevée d’agressivité entre chiens du même sexe, en particulier chez les mâles. Une socialisation précoce dans de bonnes conditions (éducation bienveillante avec renforcement positif) est donc capitale.

On remarque aussi que des traits physiques du shar peï pourraient compliquer la communication avec les autres chiens. En effet, le langage corporel est leur premier moyen d’expression. Les oreilles réduites, la queue toujours enroulée sur le dos et les nombreux plis de peau que le shar peï porte sur son visage l’empêchent parfois d’envoyer des signaux clairs en langage canin.

Peu tolérant aux manipulations. Des études vétérinaires portant sur la tolérance vis-à-vis du contact physique et de la « contrainte » notent parfois une faible tolérance à certaines manipulations. Cela demande une habituation progressive réalisée avec le renforcement positif, dès chiot.

Apparence

Type de pelage

Court, dur et droit

Couleur du pelage

Robe unie, toutes les couleurs possibles sauf le blanc

Couleur des yeux

Foncé

Entretien

L’entretien du shar pei demande du temps et des soins particuliers. Il faut le brosser presque tous les jours, surtout en période de mue, car il perd beaucoup de poils.

Ce chien est sujet aux maladies cutanées. Il faut donc faire très attention aux plis de sa peau, vérifier qu’ils ne sont pas humides et qu’il n’y a pas de corps étrangers coincés à l’intérieur. Si les zones de peau entre les plis ne sont pas lavées et séchées régulièrement, elles risquent de s’infecter. Les bains, quant à eux, ne se donnent qu’en dernier recours. Ils ont tendance à fragiliser la peau en supprimant la couche de sébum qui la protège naturellement. 
 
Ses yeux et ses oreilles peuvent se nettoyer, avec des compresses tissées et des lotions adaptées. L’entretien passe aussi par la coupe des griffes lorsqu’elles deviennent trop longues. 

Maladies

Le shar peï est considéré comme un chien fragile qui présente un certain nombre de prédispositions :

Le syndrome du shar peï (SPAI). C’est une maladie inflammatoire héréditaire qui peut toucher plusieurs organes. Elle provoque des épisodes de fièvre inexpliquée, des gonflements douloureux (souvent autour des articulations) et peut mener à une complication grave : l’amyloïdose.

L’amyloïdose. Cette maladie touche essentiellement les reins, mais aussi d’autres organes (foie, intestin, pancréas). Elle se manifeste sous forme d’une insuffisance rénale accompagnée d’un épanchement abdominal, d’anomalies sanguines, du gonflement des articulations et, chez le shar peï uniquement, de poussées de fièvre.

La mucinose cutanée (fièvre familiale du shar-pei). C’est une maladie génétique qui affecte les cellules de la peau (fibroblastes) et touche ¼ des shar-peis. Les muqueuses produisent de façon excessive la substance organique responsable de l’épaisseur de la peau et de ses plis (la mucine), principalement composée d’acide hyaluronique.
La mucinose cutanée se manifeste par l’apparition de lésions et de vésicules au niveau du cou, du thorax, des membres et du visage du chien. Il peut y avoir une inflammation des articulations et du museau, ainsi que des douleurs abdominales.

Les dermatites. Le frottement de la peau entre les plis cutanés, combinée à la chaleur et l’humidité, favorise les infections cutanées, comme l’intertrigo (inflammation des plis) et les pyodermites (infections bactériennes de la peau), souvent chroniques et douloureuses. Le shar peï peut aussi être touché par la dermatite atopique. Elle se manifeste par une hypersensibilité aux allergènes (aliments, acariens, poussière, pollens, etc.). Cette affection provoque de fortes démangeaisons, des rougeurs et des lésions. De plus, la barrière cutanée est altérée, ce qui aggrave les réactions inflammatoires et augmentent le risque de surinfections.

L’entropion. Il s’agit d’une malformation des paupières qui concerne presque 1 shar peï sur 5. Les paupières s’enroulent vers l’intérieur de l'œil, irritent la cornée, génèrent des douleurs, des inflammations et un risque d’ulcère. Une intervention chirurgicale est parfois nécessaire.

Le glaucome primaire à angle ouvert et la luxation du cristallin. Les lésions du nerf optique occasionnées par ces tares oculaires sont irréversibles. On observe des rougeurs, des gènes, des larmoiements, des douleurs et une baisse de la vue.

 L'entérite, la colite et l’entérocolite lymphoplasmocytaire. Ces maladies inflammatoires chroniques de l’intestin ont pour principaux symptômes les diarrhées, parfois associées à des vomissements, un état léthargique et des douleurs abdominales.

Anecdote

En Nouvelle-Zélande, dans les années 1990, la marque Purex adopte une shar peï comme mascotte des publicités pour son papier toilette. Rolly, célèbre pour les plis de son visage qui évoquent ceux du papier hygiénique, figure toujours sur des emballages modernes.