Yorkshire
Ratier des milieux populaires écossais et anglais, devenu le chien de compagnie préféré de la « haute société » anglophone, le yorkshire dément les clichés véhiculés sur les races de petite taille et rencontre le succès sur tous les continents.
Pays d'origine
Royaume-Uni
Gabarit
Petit
Moyen
Grand
Géant
Espérance de vie
En moyenne, un Yorkshire a une espérance de vie de 13 à 15ans.
Prix d'achat moyen
Se trouve entre 1300€ et 1500€.











Sommaire
Caractéristiques principales
Sportif
peu
beaucoup
Calme
peu
beaucoup
Chasseur
peu
beaucoup
Histoire
Le yorkshire terrier est une race de chien apparue au XIXᵉ siècle dans le comté anglais du Yorkshire, auquel il doit son nom. Il s'agissait, à l'origine, d'un petit chien d’utilité, rustique, endurant, compact et costaud. Employé par les ouvriers et les mineurs pour la chasse aux souris, rats, et autres rongeurs, il servait également à déloger le petit gibier (notamment les lapins) de leurs tanières. Grâce à sa moindre taille et à son énergie débordante, il s’adaptait parfaitement au rôle typique des terriers.
Ses origines exactes remontent à la Révolution industrielle, lorsque des ouvriers écossais migrèrent vers le nord de l’Angleterre à la recherche de travail. Ils emmenèrent avec eux des petits terriers écossais, probablement issus de races aujourd’hui disparues, comme le clydesdale terrier, le paisley terrier ou encore le broke haired terrier. Ces chiens furent ensuite croisés avec d’autres terriers anglais locaux, notamment le skye terrier, le dandie dinmont, le terrier de manchester, le cairn terrier et le bichon maltais, qui lui a transmis sa longue et soyeuse robe.
Une fois les traits morphologiques de la race stabilisés, on lui attribua le nom officiel de « terrier du yorkshire » en 1870. S’ensuit la reconnaissance de l’American Kennel Club en 1885, puis du Kennel Club britannique en 1886, et enfin la publication du premier standard en 1898. Le premier club français est fondé en 1953 et la FCI (Fédération Cynologique Internationale) reconnaît la race à titre définitif l’année suivante.
Au fil du temps, la sélection orientée vers des individus plus petits et plus « esthétiques » transforme le robuste chasseur d’antan en chien d’agrément. Ce processus de miniaturisation, accentué à partir des années 1930, lui a certes ouvert les portes des salons européens et américains, mais il a aussi eu un impact sur sa santé, le rendant plus fragile que ses ancêtres.
Une des particularités physiologiques du yorkshire terrier concerne la taille de son cœur, proportionnellement plus gros que celui des autres races de chiens.
Aujourd’hui, c’est l’un des chiens de compagnie les plus populaires dans le monde entier. Pourtant, même si on le voit plus souvent dans les expositions et les concours canins qu’à la chasse, le yorkshire reste officiellement classé dans le Groupe III de la FCI avec les autres terriers.
Caractère
Malgré leur taille de plus en plus réduite, les yorkshires conservent l’« audace » et la « persévérance » typiques des terriers. Ils ne reculeraient devant rien, pas même les confrontations avec des chiens plus grands ! Le yorkshire est décrit comme :
• Doté d’un fort instinct de prédation. Marqué par les sélections génétiques des chiens de chasse dont il est issu, cet instinct l’incite parfois à courir après des petits animaux. Une tendance que l’on pourrait remplacer par des jeux de lancer.
• Vocal et alerte. Ce petits canidé, vif et alerte, montre en général une forte sensibilité auditive, couplée à une grande vigilance, ce qui peut le pousser à aboyer de façon excessive au moindre son. Son taux de réactivité (mesuré par le C-BARQ, Canine Behavioral Assessment & Research Questionnaire) est plus élevé que la moyenne.
• Avec un besoin d’exercice. Bien qu’il semble s’adapter parfaitement à la vie en appartement et en milieu urbain, le yorkshire terrier a un réel besoin d’exercice. Au-delà des simples « sorties pipi », une grande promenade quotidienne est indispensable pour son bien-être. Il peut aussi s’épanouir pleinement grâce à la pratique d’un sport, l’agility par exemple, qui répond à son exigence de dépense physique et mentale.
• Sociable avec les humains qu’il connaît. Il montre une forte proximité avec sa famille, notamment avec les enfants (s’il a été bien socialisé). Il peut, cependant, se montrer réservé vis-à-vis des personnes qu’il ne connaît pas. Sa modeste taille et son apparence craquante poussent parfois certains humains à le considérer plus fragile qu’il ne l’est. Une erreur à ne pas commettre : malgré son allure délicate et attendrissante, c’est un chien à part entière, avec des besoins et des instincts à respecter.
• Moyennement sociable avec les autres chiens. Bien que cela dépende beaucoup de sa socialisation au cours des premiers mois, les yorkshires peuvent parfois avoir un comportement agressif ou d’évitement envers d'autres chiens, surtout de grande taille.
• Il est donc important de ne pas les prendre constamment dans les bras ou de les surprotéger. Pour leur bien-être, ils doivent pouvoir renifler, explorer, interagir avec d’autres chiens, se salir… bref, exprimer pleinement leur nature canine.
Apparence
Type de pelage
Poil long, droit, fin, luisant et soyeux
Couleur du pelage
Robe unique, bleu acier foncé et fauve intense
Couleur des yeux
Noir ou marron foncé
Entretien
La douce et longue robe du yorkshire terrier nécessite un entretien assidu, avec un brossage et un démêlage quotidien pour les chiens aux poils les plus longs. Ceux-ci poussent d’environ un centimètre par mois, ce qui rend indispensables les visites régulières (une fois par trimestre) dans un salon de toilettage. En plus de la coupe de la robe et des poils entre les coussinets, c’est l’occasion idéale pour tailler les griffes et épiler l’intérieur des oreilles, une mesure de prévention contre les infections auriculaires.
Cette race ne possédant pas de sous-poils, elle est particulièrement sensible au froid. Il est donc important de protéger son chien en hiver avec des accessoires respectant ses mouvements naturels.
Maladies
Le yorkshire moderne est un chien plutôt fragile, notamment en raison de sa taille de plus en plus réduite par rapport à son gabarit d'origine.
• Le collapsus trachéal. Dans cette maladie respiratoire dégénérative, les anneaux de la trachée s’affaissent, empêchant la bonne circulation de l’air entre le larynx et les bronches. Les signes cliniques vont de l'essoufflement rapide à une véritable détresse respiratoire.
• La luxation de la rotule. Elle touche régulièrement le yorkshire. La rotule se déplace anormalement hors de sa position, causant une boiterie intermittente ou une démarche sautillante. Dans les cas les plus sévères, une intervention chirurgicale est nécessaire.
• Les maladies dentaires. Le yorkshire est très sujet aux problèmes dentaires en raison de sa petite mâchoire. Cela favorise l'accumulation de tartre, les infections gingivales et la perte prématurée de dents.
• La persistance du canal artériel. Certains très jeunes chiots ne développent pas leur propre système respiratoire en raison d’une malformation cardiaque, au niveau du canal artériel. Celui-ci sert à conduire le sang dans les deux parties du cœur des fœtus qui ne respirent pas encore. Normalement, celui-ci disparaît naturellement quelques jours après la naissance. En cas de persistance du canal artériel dans le temps, l'organisme subit une mauvaise oxygénation, le cœur se fatigue de façon anormale, allant jusqu’à l’insuffisance cardiaque. De plus, la croissance du chiot est retardée de façon significative.
• L’hypercorticisme (maladie de Cushing). C’est une maladie hormonale, généralement liée à la présence d’une tumeur de l’hypophyse ou des glandes surrénales. Elle entraîne une augmentation de la soif, de la faim et de la quantité d'urine émise. Les dérèglements hormonaux (dont une hausse significative de la production de cortisol) provoquent aussi des pertes de poils (alopécie) et nuisent à la qualité de l’épiderme.
• Les tares oculaires.
L'atrophie rétinienne progressive généralisée qui mène à la perte totale de la vue et la distichiasis.
La mauvaise implantation des cils, à l’origine de symptômes bénins (irritations) ou sévères (ulcères de la cornée).
La kératoconjonctivite sèche. Elle réduit les sécrétions lacrymales et assèche la cornée et la conjonctive, ce qui les rend plus sensibles aux inflammations et aux lésions infectieuses.
• L’hydrocéphalie. Maladie génétique détectable dès la naissance, elle se manifeste par une tête anormalement volumineuse, à cause d’une accumulation de liquide dans le cerveau. Cela entraîne une pression excessive qui peut provoquer des troubles neurologiques, comme des troubles de la vision, des crises, ou des comportements inhabituels.
• Le shunt porto-systémique. Cette anomalie, présente dès la naissance, affecte la circulation sanguine. Leur sang ne pouvant pas passer par le foie, celui-ci n’élimine pas les toxines qu'il contient. Ces dernières atteignent le cœur, puis se diffusent dans l’ensemble de l’organisme. Le shunt porto-systémique entraîne un retard de croissance, une mauvaise assimilation des nutriments, des épisodes de faiblesse ou, au contraire, d’hyperactivité, des troubles neurologiques, ainsi que des crises de tremblements.
• La dysplasie microvasculaire hépatique. Elle est présente dès la naissance, empêchant le foie de fonctionner correctement, ce qui provoque des troubles neurologiques chez l’animal malade.
Anecdote
Un yorkshire terrier nommé Smoky est devenu un héros pendant la Seconde Guerre mondiale. Trouvée dans une tranchée en Nouvelle-Guinée, elle a accompagné un soldat américain dans 150 missions aériennes et a même aidé à tirer des câbles de communication dans un tunnel étroit. Elle est aujourd’hui reconnue comme l’un des premiers chiens de thérapie militaire.