Dogue du tibet
Majestueux, puissant et impressionnant, le mastiff du Tibet, aussi appelé dogue du Tibet, est l’un des chiens les plus anciens au monde ! Issu des hauts plateaux de l’Himalaya, il allie instinct de garde, indépendance et robustesse. Derrière sa stature imposante se cache un chien fidèle, protecteur et étonnamment calme en famille.
Pays d'origine
Chine
Gabarit
Petit
Moyen
Grand
Géant
Espérance de vie
En moyenne, un Dogue du tibet a une espérance de vie de 10 à 12ans.
Prix d'achat moyen
Se trouve entre 1400€ et 1600€.









Sommaire
Caractéristiques principales
Sportif
peu
beaucoup
Calme
peu
beaucoup
Chasseur
peu
beaucoup
Histoire
Le dogue du tibet (aussi appelé mastiff tibétain) est un chien géant au pelage dense capable d’affronter les hivers à -40 °C. Son existence date de l’Antiquité. Originaire des régions montagneuses du Tibet, il a d’abord été utilisé par les bergers nomades pour défendre les troupeaux de yacks, de moutons ou de chèvres.
Son nom tibétain, do-khyi, signifie « chien de porte » ou « chien attaché », en référence à son autre rôle traditionnel. Souvent attaché à l'entrée des maisons ou des temples tibétains, ce molosse dissuasif en assure la garde. Protecteur des humains, de leurs biens et du bétail, il ne se contente pas d’aboyer pour avertir d’une intrusion sur son territoire : il rugit comme un lion !
Dès le IVe siècle avant J.-C., Aristote évoque déjà ce chien puissant entre tous. Des siècles plus tard, Marco Polo en fait également mention dans ses récits de voyages en Asie, décrivant un animal aussi fort qu’impressionnant, dont la stature et le tempérament inspirent respect et crainte.
Les dogues du tibet arrivent en Europe en XIXe siècle. Le premier, offert en cadeau de la part de Lord Hardinge à la Reine Victoria, est suivi de 2 individus rapportés par le Prince de Galles. Il faudra, cependant, attendre 1961 pour que la FCI (Fédération Cynologique Internationale) reconnaisse officiellement la race, classée dans le groupe 2, section molossoïdes type montagne. L’expression « molossoïdes » désigne des chiens puissants, massifs, à l’ossature robuste, la poitrine large, le museau court à modérément court, et la tête large.
Les mastiffs tibétains présentent plusieurs particularités.
Une croissance très lente, ils atteignent leur pleine maturité entre 3 et 4 ans.
Une seule période de chaleur par an chez les femelles, alors que les autres races en ont 2.
Un pelage adaptable (fourrure plus ou moins dense) en fonction du climat de la région où il vit.
Bien qu’entre 100 et 150 dogues du Tibet soient inscrits chaque année au LOF (Livret des Origines Français), il est très rare d’en croiser.
Caractère
Les tendances comportementales du mastiff du tibet, une race peu répandue dans le monde, ont moins été étudiées que celles des races de chiens plus courantes. Il est, toutefois, souvent décrit comme un chien intelligent, protecteur et territorial, qui se méfie des étrangers.
Intelligent et indépendant. Les races de chien de garde en montagne possèdent souvent une grande intelligence, nécessaire pour accomplir leur rôle en autonomie. C’est le cas du mastiff tibétain qui a été sélectionné pour surveiller seul des troupeaux ou des villages. Cela en fait un chien enclin à prendre des décisions par lui-même, plus qu’à suivre les règles établies (ex. : s’arrêter au bord du trottoir).
Très attaché à ses humains, mais peu démonstratif. Bien qu’imposant et protecteur, le dogue du Tibet est généralement doux avec sa famille (humains et animaux inclus).
Il développe un lien fort et stable, mais reste souvent peu démonstratif, comparé à d’autres races.
Niveau d’énergie et penchant pour le jeu modérés. Bien qu’il ait besoin de dépenses physiques et mentales au quotidien, le dogue du Tibet ne semble pas être un grand sportif. Des balades tranquilles, à son rythme pour explorer et rencontrer d’autres chiens, seraient plus indiquées qu’une séance d’agility ou un footing.
Excellent gardien, vigilant et territorial. Sélectionné depuis toujours pour ses aptitudes à surveiller les troupeaux et garder son domaine, le dogue tibétain fait, en général, preuve d’un instinct de protection très marqué. De plus, il est souvent méfiant envers les étrangers, parfois jusqu’à l’intolérance s’il n’est pas correctement socialisé.
Naturellement moins sociable que la moyenne des autres races. Des études vétérinaires soulignent que, sans une socialisation assidue dès le plus jeune âge, les comportements de garde et de protection du mastiff tibétain pourraient devenir excessifs et dériver vers de l’agressivité.
Cet aspect moins sociable est largement rapporté dans la littérature spécialisée sur les chiens asiatiques anciens.
Potentiellement agressif en cas d’intrusion. Selon les données du C‑BARQ (Canine Behavioral Assessment and Research Questionnaire), le dogue du Tibet pourrait être agressif, mais seulement dans un contexte précis, comme la défense de son territoire ou des bêtes de son troupeau.
Apparence
Type de pelage
Poil de couverture mi-long, droit, dur et épais avec un sous-poil dense et laineux
Couleur du pelage
Bicolore (noir ou bleu avec des marques feu) ou uni (doré, fauve, rouge ou zibeline)
Couleur des yeux
Marron
Entretien
Le mastiff du tibet est un chien très rustique dont l’entretien reste basique. Cependant, vu son gabarit et la densité de son poil, le brossage hebdomadaire prend du temps (au moins ½ h). Après le démêlage, une inspection de ses yeux et de ses oreilles permet de vérifier leur propreté et de les nettoyer si besoin.
Au niveau des pattes, un coup d'œil sur les doigts et entre les coussinets est indispensable pour s’assurer de l’absence de corps étrangers, tels que les épillets, et de la bonne longueur des griffes.
Maladies
Le dogue tibétain est un chien particulièrement robuste qui ne développe pas de maladie héréditaire. Il peut néanmoins rencontrer des problèmes de santé fréquents chez les chiens de grande taille.
Les dysplasies de la hanche et du coude. Il s’agit de malformations articulaires (mauvais emboîtement des os au niveau des articulations) que l’on peut diagnostiquer par radiographie. Les dysplasies sont à l’origine d'inflammations, d'usure prématurée du cartilage, de douleur, de boiterie et d’arthrose précoce.
Le SDTE (Syndrome de Dilatation-Torsion de l’Estomac). Urgence vitale touchant principalement les chiens de grande taille et à poitrine profonde, le SDTE survient en général lors d’un effort trop important effectué durant la digestion. Il se caractérise par une accumulation de gaz dans l’estomac (dilatation), suivie d’une rotation de l’estomac sur lui-même (torsion), ce qui bloque l’évacuation du contenu gastrique et comprime les vaisseaux sanguins. L’abdomen du chien gonfle, il peut tenter de vomir sans y parvenir, s’agiter de façon inhabituelle ou rester en état de choc.
L’entropion correspond à l’enroulement de la paupière vers l’intérieur. Cela provoque irritation chronique de la cornée, larmoiement, clignements répétés, voire ulcères. La chirurgie est parfois nécessaire.
Cette pathologie est connue chez le mastiff du Tibet, du fait de sa conformation faciale (paupières lourdes, peau lâche autour des yeux).
L’hypothyroïdie. Fréquente dans la race. Cette maladie est liée à un déficit en hormones thyroïdiennes. Elle entraîne prise de poids, fatigue, poil terne, alopécie (perte de poils).
Une sensibilité aux produits anesthésiants. Comme d'autres grandes races molossoïdes, le mastiff du Tibet peut présenter une sensibilité accrue aux anesthésies, en raison de son métabolisme plus lent. Son organisme met plus de temps à éliminer certains produits, ou y réagit plus fortement. Cela nécessite une adaptation des protocoles.
La cardiomyopathie dilatée. Dans cette pathologie, le muscle du cœur se dilate et devient moins efficace, ce qui peut entraîner fatigue, toux, et parfois de l’essoufflement. Une surveillance régulière est importante, car une maladie silencieuse débute.
La persistance du canal artériel. C’est une malformation présente dès la naissance : un vaisseau sanguin situé entre le cœur et les poumons, qui devrait se fermer, reste ouvert. Cela fatigue le cœur et peut provoquer essoufflement, toux, insuffisance cardiaque ou ralentissement de croissance si ce n’est pas traité (par chirurgie).
Le surpoids. La ration d’un chien se calcule en fonction de ses dépenses énergétiques. Le dogue du tibet étant en général peu sportif, ses besoins en calories s’avèrent donc modérés. Or, ses propriétaires prenant souvent en compte son gabarit et non ses besoins réels, il est courant que sa gamelle contienne plus de croquettes que nécessaire, ce qui favorise la prise de poids.
Anecdote
Deux films d’animation mettent en scène des mastiffs tibétains. Le Chien du Tibet, du réalisateur japonais Masayuki Kojima, raconte la rencontre entre un jeune homme et l’un de ces chiens géants. Rock Dog, une réalisation sino-américaine d’Ash Brannon, inspirée du roman graphique de Zheng Jun, raconte les aventures de Bodi, un dogue du Tibet pas comme les autres.