Histoire

Le golden retriever trouve ses origines dans les paysages verdoyants de l’Écosse, au XIXᵉ siècle. C’est dans le domaine de Guisachan, propriété de Sir Dudley Marjoribanks, plus connu sous le nom de Lord Tweedmouth, que naît cette race emblématique. Grand amateur de chasse, celui-ci désirait en effet un chien capable de rapporter le gibier avec douceur, même dans les terrains humides, escarpés et souvent marécageux des Highlands.

En 1865, Lord Tweedmouth fait ainsi l’acquisition d’un retriever à poil ondulé jaune, qu’il croise avec une femelle Tweed Water Spaniel, une race aujourd’hui disparue. 
Afin d’affiner les qualités recherchées(douceur de prise en gueule, endurance, résistance au froid et tempérament coopératif)d’autres races sont progressivement introduites : le setter irlandais, connu pour sa vivacité, le bloodhound pour son flair, ou encore le chien de Saint-John, un retriever originaire de Terre-Neuve, ramené par des marins britanniques et déjà apprécié pour sa passion pour rapporter les proies  en milieu aquatique.

Les premiers golden retrievers sont présentés en exposition canine dès 1909, avant que la race ne soit officiellement reconnue par le Kennel Club britannique quatre ans plus tard. Elle conquiert rapidement le Canada, les États-Unis, puis la France, où elle fait ses premières apparitions en 1925. 
Après des débuts discrets, le golden retriever connaît, enfin, un succès fulgurant à travers le monde depuis les années 1990. Sa popularité ne se limite pas à son apparence avenante. Ce chien intelligent, sociable et loyal s’illustre comme chien de chasse, mais aussi comme guide d’aveugle, chien de recherche et de sauvetage, ou fidèle compagnon de famille. 

Caractère

Le Golden Retriever est une race qui a tendance à être :
Sociable et affectueuse. Selon les recherches de Serpell & Hsu (2001) et les travaux de MacLean et al. (2019) publiés dans Scientific Reports, le golden retriever se classe parmi les races les plus amicales. Cela explique sa popularité dans les contextes familiaux, éducatifs ou thérapeutiques.
  
Tolérante et peu agressive. Cette race est généralement peu réactive aux stimuli soudains (ex. : bruit) ou inconnus. Cette stabilité émotionnelle incarne un atout dans des environnements variés et potentiellement stressants, comme ceux impliquant des enfants ou des publics vulnérables. La race présente de plus des niveaux très bas d’agressivité, que ce soit envers les humains familiers, les étrangers ou les congénères (Duffy & Serpell, 2012). Cependant, ces qualités sont tout de même dépendantes d’une bonne socialisation.

Coopérative avec l’humain. Le golden retriever est naturellement enclin à collaborer avec l’humain. Une étude publiée dans Frontiers in Psychology (2018) a montré que cette race obtient de très bons résultats dans des tests où le chien doit comprendre ce que l’humain attend de lui, et aussi, collaborer avec lui.  Cette aptitude découle d’une forte sélection pour le travail en binôme, que ce soit à la chasse ou dans des missions d’assistance.


Facile à éduquer et motivée pour apprendre. Le golden est un chien intelligent, coopératif et réceptif à l’éducation (positive). Il est très motivé par de simples contacts avec les humains (ex. : une caresse) ou par la nourriture, ce qui facilite son éducation. C’est une race qui adore "travailler" aux côtés de l’humain, ce qui en fait un excellent chien d’assistance, de thérapie ou de recherche.


Joueuse. Ce trait, souvent décrit comme néoténique (c’est-à-dire conservé de l’état juvénile à l’âge adulte), est très présent chez les chiens sélectionnés pour la coopération avec l’humain. Le jeu n’est pas seulement un plaisir pour le golden : il s’agit d’un mode d’interaction privilégié, un outil d’apprentissage et un moyen d’expression sociale, tous indispensables à son équilibre mental.


Active et endurante. Le golden est un chien qui aime bouger. Il a besoin de sorties quotidiennes et de stimulations (jeux, balades, apprentissages) pour rester bien dans ses pattes. S’il ne dépense pas suffisamment son énergie, il peut devenir envahissant, voire destructeur

Persévérante. Le golden retriever est souvent décrit comme un chien qui ne se décourage pas facilement lorsqu'il est confronté à une tâche. Selon une étude de Bray et al. (2020) dans Scientific Reports, les goldens montrent une motivation soutenue dans les tests de résolution de problèmes, notamment lorsqu’une interaction sociale ou une récompense alimentaire est en jeu. Ce trait s’explique en partie par leur sélection pour le rapport de gibier, une tâche qui exige constance et précision.

Apparence

Entretien

La fourrure du golden retriever nécessite un entretien régulier pour prévenir certains désagréments. Un brossage 2 à 3 fois par semaine est ainsi recommandé pour limiter la formation de nœuds et éliminer les poils morts.
En période de mue (souvent au printemps et à l’automne), ce soin s’impose presque au quotidien, en raison d’une perte abondante. 
Par ailleurs, un nettoyage régulier de ses oreilles tombantes permet de prévenir les otites, fréquentes chez les goldens.

Maladies

Le golden retriever est une race prédisposée à un certain nombre de maladies :
La dysplasie de la hanche et du coude. Très fréquente dans la race, surtout chez les jeunes en croissance. Ce sont des malformations des articulations (hanche ou coude) qui peuvent provoquer des boiteries, des douleurs, et plus tard de l’arthrose. Elle est d’origine génétique, mais peut aussi être influencée par l’environnement (croissance trop rapide, excès d’exercice).

Les cancers. Le golden est tristement la race la plus touchée par les cancers comme le lymphome (cancer des globules blancs), l’hémangiosarcome (tumeur des vaisseaux sanguins) et le mastocytome cutané (tumeur de la peau. Ces cancers sont souvent agressifs et nécessitent une prise en charge rapide. 

La dermatite atopique. Le golden est souvent sujet à des problèmes de peau chroniques liés à des allergies (pollen, acariens, aliments...). Cela provoque des démangeaisons, des otites fréquentes, des rougeurs ou des infections secondaires. Bien que la maladie soit chronique, elle peut être bien contrôlée avec un traitement adapté.


La sténose subaortique. Cette malformation du cœur gêne la circulation du sang. Elle peut être asymptomatique au départ, mais évoluer vers de la fatigue, des syncopes ou des complications cardiaques plus graves. Elle est détectable par échographie.

La cataracte et les tares oculaires. Des anomalies de l’œil, comme la cataracte (opacification du cristallin) ou l’atrophie progressive de la rétine, sont recensées dans la race. Elles peuvent conduire à une perte progressive de la vision, voire à la cécité.


L’hypothyroïdie. Il s’agit d’un trouble hormonal relativement fréquent dans la race, dû à une baisse de la production d’hormones thyroïdiennes. Elle entraîne fatigue, prise de poids, chute de poils ou peau sèche. Heureusement, le traitement est simple et efficace (comprimés d’hormones à vie).

Anecdote

Oprah Winfrey, l’animatrice de télévision américaine ultra célèbre, a eu plusieurs golden retrievers, dont un nommé Gracie.
Un jour, Gracie a volé le micro d’un invité en direct dans le jardin de la star et l’a enterré… Oprah a dû racheter le matériel à la chaîne !

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