Berger blanc suisse
Comme son proche cousin le berger allemand, le berger blanc suisse est un chien autant à l’aise dans le travail que dans la vie de famille. Sa silhouette élégante et rassurante, son regard doux et son tempérament affectueux ne peuvent pas laisser indifférents ! Intelligent, expressif et proche de ses humains, il forme un duo complice avec ceux qui partagent son quotidien.
Pays d'origine
Suisse
Gabarit
Petit
Moyen
Grand
Géant
Espérance de vie
En moyenne, un Berger blanc suisse a une espérance de vie de 10 à 12ans.
Prix d'achat moyen
Se trouve entre 1500€ et 1600€.









Sommaire
Caractéristiques principales
Sportif
peu
beaucoup
Calme
peu
beaucoup
Chasseur
peu
beaucoup
Histoire
L'histoire du berger blanc suisse est étroitement liée à celle du berger allemand. À la fin du XIXe siècle en Allemagne, le capitaine Max von Stephanitz décide de créer le « chien de travail idéal ». Il croise plusieurs chiens de ferme, s’appuyant sur leurs aptitudes à réaliser diverses tâches (chien de berger, de garde et de protection) et donne naissance à la race qui porte aujourd'hui le nom de « berger allemand ». La couleur du pelage n’est pas prise en compte dans sa sélection qui ne s’attarde pas sur les critères physiques.
On raconte que l’un des ancêtres de cette nouvelle race, appelé Greif, avait une fourrure blanche immaculée. Cela explique que l'on trouvait parfois des chiots blancs dans les portées de bergers allemands. Cependant, en 1933, le club national de la race bannit la couleur blanche du standard par crainte des problèmes de santé (comme la cécité et la surdité) potentiellement liés à au gène responsable de la pigmentation de la peau et du pelage.
Les lignées de chiens blancs continuent tout de même de se développer aux États-Unis et au Canada, notamment grâce au travail de l’éleveuse Ann Tracy. Elle inscrit ses premiers « bergers allemands blancs » à l’AKC (American Kennel Club) en 1917.
Le retour en Europe de la variété blanche se fait dans les années 1970 avec Lobo, un mâle américain importé en Suisse. Ses descendants, inscrits au Livre des Origines Suisse à partir de 1991, vont petit à petit relancer l’intérêt des propriétaires de chiens pour cette race.
La FCI (Fédération Cynologique Internationale) la reconnaît à titre provisoire en 2002 sous le nom de « berger blanc suisse », la distinguant officiellement du berger allemand. Elle n’a été reconnue à titre définitif qu'en 2011.
En France, le club officiel de la race naît en 2008 de la fusion de 2 associations ayant pour objectif de promouvoir la race et ses caractéristiques. Depuis plusieurs années, on compte environ 2 500 inscriptions annuelles au LOF (Livre des Origines Français) de bergers blancs suisses.
Caractère
Les études portant sur les bergers blancs suisse décrivent des chiens en général intelligents, coopératifs avec les humains, fiables et très attachés à leur groupe social.
- Très social et proche de ses humains. D’après certaines études, le berger blanc suisse montrerait un niveau élevé d’attachement aux membres de son foyer. La plupart des chiens de cette race recherchent l’attention de leur famille de façon presque constante.
- Excellentes capacités d’apprentissage. Les travaux de Serpell & Hsu (2005) indiquent que les bergers blancs suisses obtiennent souvent des scores beaucoup plus élevés que la moyenne des autres races dans les tests d’obéissance. Ils sont en général très attentifs et à l’écoute des humains, ce qui facilite l'apprentissage de nouvelles commandes.
- Faible agressivité envers leurs congénères et les étrangers. Des enquêtes menées auprès de propriétaires de chiens (Tonoike, A. et al. Comparaison des caractéristiques comportementales déclarées par les propriétaires parmi les races de chiens) montrent que la majorité des bergers blancs suisses ne manifestent pas d’agressivité envers les humains et les autres animaux.
- Peu craintif ou anxieux. Ces enquêtes indiquent également un comportement émotionnel stable chez le berger blanc suisse, un chien fréquemment décrit comme fiable et confiant. Il exprime rarement de la peur ou de l’anxiété, même dans des environnements nouveaux, face à des stimuli imprévus ou à des inconnus.
- Niveau d’énergie élevé et tendance à l’« hyperactivité ». Comme presque tous les chiens d’utilité, le berger blanc suisse présente un niveau d’énergie plus fort que la moyenne. Il a besoin de se dépenser plusieurs heures par jour et est, en général, un excellent partenaire pour les sports canins.
Fort besoin de stimulation mentale. S'il manque d’activités « intellectuelles », un berger blanc suisse peut vite s’ennuyer. Il risque de développer des troubles du comportement : stéréotypies (mouvements répétitifs involontaires), léchage compulsif des pattes, poursuite d’ombres, aboiements excessifs, fugue.
Apparence
Type de pelage
Poil de couverture lisse et dur, court ou mi-long avec un sous-poil dense
Couleur du pelage
Blanc
Couleur des yeux
Brun
Entretien
Le berger blanc suisse ne nécessite pas de toilettage professionnel. Un entretien maison régulier suffit à maintenir sa belle allure naturelle.
Un brossage 2 à 3 fois par semaine est recommandé pour éviter les nœuds, éliminer les poils morts et préserver la santé de sa peau. En période de mue (au printemps et à l’automne), ce geste doit devenir quotidien, surtout pour les individus à poil long. En revanche, les bains, qui peuvent abîmer la couche protectrice de la peau, doivent rester occasionnels et uniquement avec un shampoing adapté.
Les oreilles et les yeux se lavent si besoin, avec une compresse tissée et une lotion vétérinaire). Les dents sont à brosser régulièrement pour ralentir les dépôts de tartre.
Maladies
Le berger blanc suisse est une race récente, ce qui explique pourquoi les études vétérinaires recensent peu de prédispositions à des pathologies génétiques.
- La toxicité médicamenteuse liée au gène MDR1 (ABCB1). Il s’agit d’une hypersensibilité à des médicaments, par exemple les antiparasitaires contenant de l’ivermectine. Cette sensibilité est due à la mutation du gène MDR1 qui provoque un déficit en glycoprotéine P, une protéine indispensable pour éliminer les substances toxiques dans l’organisme. Les symptômes peuvent inclure des troubles neurologiques (tremblements, coma, perte de contrôle des mouvements), digestifs (vomissements, diarrhée) ou cardiaques. Environ 26 % des bergers blancs suisses seraient porteurs de cette mutation.
Il est donc essentiel de consulter un vétérinaire avant de donner un antiparasitaire ou tout autre médicament à son berger blanc suisse.
- Les dysplasies de la hanche et du coude. Ce sont des malformations articulaires, souvent héréditaires et plus courantes chez les races de grande taille. Elles résultent d’un développement anormal des articulations pendant la croissance et de facteurs environnementaux (alimentation, conditions de vie, efforts physiques inadaptés). Les dysplasies entraînent des boiteries, des douleurs et de l’arthrose.
- Les affections oculaires. La cataracte peut apparaître précocement dans certaines lignées, entraînant une opacification du cristallin et une baisse de la vision. L’atrophie progressive de la rétine (APR), quant à elle, est une dégénérescence lente de la rétine menant à la cécité. Ces maladies sont souvent d’origine génétique.
- Le syndrome de dilatation-torsion de l’estomac (SDT). Le berger blanc suisse, comme toutes les races de grande taille avec un thorax profond, présente un risque plus élevé que la moyenne. L’estomac se remplit de gaz (souvent après une gamelle mangée trop vite et/ou suivie d’une activité physique intense), puis se tourne sur lui-même. Il s’agit d’une urgence vétérinaire à prendre en charge le plus tôt possible.
- La sensibilité digestive. Le berger blanc suisse peut présenter une fragilité intestinale. Selles molles, flatulences ou intolérances alimentaires ne sont pas rares. Une alimentation de qualité et bien adaptée est importante pour éviter les troubles chroniques.
- La myélopathie dégénérative. Maladie neurologique progressive de la moelle épinière. Elle entraîne une perte progressive de la coordination et de la mobilité des pattes arrière. Un test génétique existe pour détecter les individus porteurs.
- Une sensibilité particulière au stress. Ce n’est pas une maladie au sens strict, mais la race est connue pour être émotive et sensible. Mal socialisé ou mal stimulé, un berger blanc suisse peut développer des troubles anxieux ou des réactions de peur. Cela souligne l’importance d’une éducation douce et cohérente.
Anecdote
Dans le film d’animation Bolt (2008), Disney s’est inspiré d’un chien de type berger blanc suisse pour créer le caractère du chien héros. Les animateurs ont soigneusement étudié sa morphologie, sa démarche et son expression faciale pour rendre Bolt réaliste, expressif et attachant.