Histoire

Les ancêtres des rottweilers, de puissants mastiffs, accompagnaient les armées romaines durant leurs grandes conquêtes. Ces chiens de troupeau, de garde et de défense ont été mêlés avec des races locales lors de l’installation des soldats dans la région de Wurtemberg en Allemagne. 

Réputés pour leur force, leur endurance et leur ardeur au travail, les canidés issus de ces croisements occupaient différentes fonctions, chien de trait et protecteur du bétail. Appelés alors « bouviers allemands » ou « chiens de boucher », ils se sont répandus dans la cité marchande de Rottweil qui a plus tard donné à la race son nom définitif.

Les rottweilers ont bien failli disparaître avec l’arrivée du train et de l’essor du transport de marchandises, tâche pour laquelle ils n’étaient plus employés. Heureusement, la mise en avant des extraordinaires qualités de ces chiens les a sauvés de l'extinction, notamment avec leur entrée dans la police allemande en 1910.

La FCI (Fédération Cynologique Internationale) a reconnu la race à titre définitif en 1955. On rencontre aujourd’hui des rottweilers dans le monde entier, aussi bien en tant que chien de compagnie que de travail ou de sauvetage.

Cependant, partager sa vie avec un tel chien a ses contraintes. Il appartient en effet à la 2e catégorie des chiens dits « dangeureux » (avec l’american staffordshire terrier et le tosa) selon la loi de 1999. Sa détention en France est soumise à plusieurs conditions : 
• être majeur ; 
• avoir un casier judiciaire vierge ; 
• passer un certificat d’aptitude avec un professionnel habilité et obtenir un permis de détention ; 
• prendre une assurance responsabilité civile spécifique.

De son côté, le rottweiler doit : 
• passer une évaluation comportementale auprès d’un vétérinaire comportementaliste agréé ; 
• être inscrit au LOF ; 
• porter une muselière dans les lieux publics.

De plus, chaque mairie se réserve le droit de refuser la présence d’un chien catégorisé sur sa commune.

Caractère

Les tendances comportementales souvent observées chez le rottweiler sont : 

• Très vigilant avec un seuil de réactivité modéré à élevé. Plusieurs études, en particulier celles de Duffy & Serpell (2006), indiquent que le rottweiler présente une tendance à la vigilance plus marquée que la moyenne, ce qui explique son rôle historique de chien de garde.

• Stable dès lors que le chien a reçu une bonne socialisation. Lorsqu’il est bien socialisé et éduqué précocement, le rottweiler montre une stabilité émotionnelle similaire ou supérieure à celle d’autres races de taille et de type comparables (Tiira & Lohi, 2015 ; VetCompass, 2020).

• Très attaché à son groupe social. Les données issues de questionnaires comportementaux standardisés (C-BARQ, notamment) soulignent que les rottweilers évoluant dans un cadre équilibré ont une nette tendance à développer un lien fort avec leur famille, avec une loyauté importante.

• Peu tolérant à la brutalité ou à l’injustice dans l’éducation. Comme beaucoup de races dites primitives ou puissantes, le rottweiler peut développer des comportements défensifs s’il est soumis à des méthodes coercitives (Herron et al., 2009).

• Des besoins cognitifs et physiques élevés. Les études comportementales menées sur les races de travail, dont fait partie le rottweiler, montrent qu’il a besoin de stimulations régulières (exercice, apprentissage, interactions sociales) pour rester équilibré (Rooney & Cowan, 2011).

Apparence

Entretien

Le toilettage intensif ne concerne pas le rottweiler. Ce chien rustique se contente d’une séance de brossage par semaine, accompagnée des gestes essentiels, comme la taille de ses griffes, le nettoyage de ses yeux ou de ses oreilles si besoin. 

Maladies

Malgré l’impression de force qu’il dégage et son corps massif et musclé, le rottweiler est touché par certaines pathologies 

• Les dysplasies de la hanche et du coude sont des déformations articulaires souvent héréditaires. L’animal dysplasique peut boiter, ses déplacements et ses mouvements peuvent être difficiles et douloureux. 

• L’ostéosarcome est une tumeur osseuse très agressive et plus fréquente chez les grandes races de chien. Elle touche de préférence les os longs, comme le fémur, l’humérus ou le tibia. 

• La sténose aortique. C’est une malformation de la valve aortique qui empêche la bonne circulation du sang entre l’aorte et le ventricule gauche du cœur. Les principaux symptômes sont une forte fatigabilité, des douleurs thoraciques, des difficultés respiratoires et un risque élevé de syncope, voire une mort subite.

• La cardiomyopathie dilatée. Cette maladie se caractérise par des lésions au niveau du muscle du cœur (le myocarde) entraînant, notamment, des troubles du rythme cardiaque et une baisse progressive de l’efficacité du cœur.

Anecdote

Avec une moyenne de 3000 inscriptions au LOF chaque année, le rottweiler est dans le top 3 des molosses préférés des Français. 

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