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Akita inu

L’akita inu est un grand chien japonais de type spitz. Son allure fière, un brin mystérieuse, et son indépendance lui valent souvent la comparaison avec un chat. Pourtant, il a d’abord été sélectionné pour la chasse, la garde et même les combats entre chiens. Aujourd’hui, l’akita, une race calme et équilibrée, trouve une place de choix dans les familles qui l’apprécient pour son physique et son tempérament bien à lui.

Pays d'origine

Japon

Gabarit

Petit

Moyen

Grand

Géant

Espérance de vie

En moyenne, un Akita inu a une espérance de vie de 11 à 12ans.

Prix d'achat moyen

Se trouve entre 1400€ et 1600€.

Trouver le vôtre
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Caractéristiques principales

Sportif

peu

beaucoup

Calme

peu

beaucoup

Chasseur

peu

beaucoup

Histoire

L’akita inu est le plus grand des chiens japonais. Il tient son nom de sa région d’origine, « Akita », située sur l’île d’Honshu, et de « inu » qui signifie « chien » en japonais. C’est un chien primitif, ce qui veut dire que son patrimoine génétique a très peu été modifié par les humains.

Ce canidé noble et fier descend de l’akita matagi. Un chien rustique, utilisé dès l’Antiquité pour la chasse au gros gibier (sanglier, cerf et même ours). Il servait aussi de gardien. On trouve des représentations d’akitas sur des objets d’arts, notamment des cloches en bronze (dōtaku) datant de l’époque Yayoi, il y a plus de 2000 ans.

Au XIXe siècle, alors que les combats de chiens constituent un « divertissement » populaire, l’akita inu fait office de champion. Des croisements avec des tosas et des mastiffs, opérés dans le but d’apporter de la puissance à la race, changent sa silhouette. Plus grand, plus lourd et plus massif, l’akita perd une partie de ses traits originels.

Les combats de chiens cessent officiellement en 1908. Quelques passionnés, soutenus par le gouvernement japonais, prennent conscience de la nécessité de préserver l'akita inu. En 1931, la race reçoit le titre de « monument naturel » national.
 
La population d’akita inu a pourtant failli disparaître durant la Seconde Guerre mondiale où tous les chiens ont été abattus. Leurs peaux servent à réaliser des manteaux pour les soldats. Seuls les bergers allemands, des chiens de travail au service de l’armée, y échappent. Des propriétaires d’akita inu tentent tout pour les sauver. Certains cachent leurs chiens, d’autres les croisent avec des bergers allemands. À la fin de la guerre, plusieurs types d’akita coexistent, et la race pure est donc de nouveau menacée d’extinction.

Quelques lignées seulement survivent, dans les zones rurales les plus reculées. Des éleveurs japonais relancent alors une sélection rigoureuse, centrée sur l’akita matagi, afin de restaurer les traits caractéristiques de la race d’origine.

Dans le même temps, des chiens issus des croisements d’après-guerre sont importés aux États-Unis. Ils donnent naissance à l’akita américain, plus trapu que l’akita matagi.

L’akita inu, tel qu’on le connaît aujourd’hui, est reconnu officiellement par la FCI en 1964. Les premiers spécimens arrivent en France dans les années 1970, où plus de 1000 naissances sont recensées chaque année. 

Caractère

De nombreux préjugés circulent sur l'akita, vu comme un chien « agressif », « têtu » et difficile à éduquer. Des études scientifiques sur les tendances comportementales de cette race viennent nuancer ces idées reçues.

Attaché et fidèle à sa famille. L’akita est souvent décrit comme un chien loyal et proche de ses propriétaires, bien qu’il ne soit, en général, pas démonstratif. Cet attachement peut s’accompagner d’une forme de réserve envers les étrangers, aussi hérités de son passé de gardien (Serpell & Hsu, 2003).
Calme et stable. Les réponses des propriétaires interrogés dans le cadre du C-BARQ (Canine Behavioral Assessment and Research Questionnaire) indiquent une certaine stabilité émotionnelle et une tendance à ne pas s’exciter facilement. La plupart des akitas peuvent donc rester calmes, surtout dans un environnement familier.

Peu réactif aux bruits. L’akita présente un des scores les plus bas en « sensibilité aux bruits » dans les études sur les réactions à divers stimuli. Les sons intenses ou soudains ne le font en général pas, ou peu, réagir. Ces données vont également dans le sens d’une certaine stabilité émotionnelle.

Indépendant. Cette race figure parmi celles qui sont considérées comme les moins dépendantes d’une attention humaine constante (Duffy et al., 2008).

Par ailleurs, les résultats de tests cognitifs publiés dans ScienceDirect montrent que l’akita a une grande autonomie de décision. Il est intelligent, mais il réagit moins vite ou moins systématiquement aux ordres que des races très coopératives, comme le labrador ou le border collie. Ce n’est pas lié à un manque d’intelligence, mais à un tempérament plus indépendant, qui le pousse à réfléchir avant d’agir plutôt que d’obéir immédiatement. C’est justement cette indépendance d’esprit qui lui vaut souvent d’être qualifié (à tort) de « têtu ».

Il s’agit plutôt d’un chien réfléchi, capable de prendre des décisions par lui-même, et qui n’obéit pas simplement pour faire plaisir.

Bonne capacité d’apprentissage. La majorité des akitas présentent une bonne capacité d’apprentissage, comparable à la moyenne des autres races de chiens. Des études scientifiques (Serpell & Hsu) soulignent la nécessité d'une approche adaptée (bienveillance et connaissance des particularités de la race), de méthodes respectueuses (valorisation et renforcement positif) et cohérentes.

Faible propension à la vocalisation. L’akita est un chien, qui, généralement, aboie peu, sauf en cas de menace ou de stimulation très forte. Cela en fait un bon gardien discret.

Moyennement sociable. L’akita peut parfois se montrer intolérant avec ses congénères. Cette race obtient un score significativement plus élevé que la moyenne dans les tests mesurant le potentiel d’agressivité envers les chiens inconnus. Il est de plus souvent décrit comme réservé, distant, voire méfiant avec les personnes inconnues.
Le choix d’un élevage de qualité et impliqué, ainsi qu’un travail précoce et assidu de la socialisation s’avère donc essentiel.

Réactif aux manipulations physiques. L’akita peut réagir lorsqu’il est manipulé, notamment par un étranger ou dans un contexte inhabituel. Par exemple, lors de soins vétérinaires ou de séance de toilettage. Une habituation progressive, en douceur, dès le plus jeune âge est fortement conseillée pour le désensibiliser.

Tendance à la protection de ressources. Plusieurs thèses vétérinaires et études comportementales sur l’akita inu révèlent un risque significatif dans la protection de sa nourriture, de ses jeux, de son panier et même de son propriétaire.

Apparence

Type de pelage

Poil de couverture court, dur et droit, avec un sous-poil souple et dense

Couleur du pelage

Rouge, fauve, sésame, bringé et blanc

Couleur des yeux

Brun foncé

Entretien

L’akita inu possède un pelage épais, à brosser 2 ou 3 fois par semaine avec une carde. Il perd beaucoup ses poils, particulièrement pendant la mue (au printemps et à l’automne), période pendant laquelle il doit être brossé tous les jours. Les bains restent très occasionnels, car cela abîme la couche protectrice naturelle de la peau des chiens.

Ses petites oreilles triangulaires et dressées ne sont pas sujettes aux otites, mais un contrôle régulier de leur propreté est néanmoins conseillé. Ses yeux doivent également être surveillés, et nettoyés si nécessaire. 

Maladies

L’akita inu est prédisposé à un certain nombre de maladies, notamment des maladies auto-immunes et oculaires.

 L’adénite sébacée granulomateuse. C’est une pathologie cutanée qui détruit les glandes productrices du sébum, dont le rôle est de protéger la peau. Elle provoque des pertes de poils (alopécies), l’apparition de squames, des agglomérats de poils, des lésions et des croûtes.

L’hypothyroïdie. Fréquente dans la race. Cette maladie endocrinienne provoque prise de poids, fatigue, poil terne, infertilité. Elle est généralement bien gérée avec un traitement hormonal.

Une sensibilité à certains médicaments. L’akita a une intolérance particulière au zinc (présent dans certains compléments alimentaires), aux sulfamides (antibiotiques de synthèse), et parfois aux anesthésiques barbituriques. Cette sensibilité est liée à son origine génétique asiatique et doit toujours être rappelée au personnel soignant. L’automédication est à proscrire.

Le syndrome uvéo-cutané. Maladie auto-immune grave et emblématique de la race. Le système immunitaire attaque la peau et les structures internes de l’œil. Cela peut entraîner une dépigmentation de la truffe, des paupières et des muqueuses, ainsi que des inflammations oculaires sévères (uvéite) pouvant mener à la cécité.

L’entropion. C’est une anomalie de la paupière (elle s'enroule vers l'intérieur de l'œil) qui se manifeste par des douleurs et des lésions sur la cornée.

 Le glaucome. Il s’agit d’un ensemble de tares oculaires entraînant une pression à l’intérieur de l’œil et la perte de la vision.

L’atrophie rétinienne progressive généralisée (dégénérescence rétinienne progressive). Il s’agit d’une maladie oculaire provoquant d’abord la perte de la vision nocturne, suivie de la perte de la vision diurne.

La séborrhée et la pyodermite. L’akita est prédisposé à des affections cutanées récidivantes, comme des dermatites séborrhéiques, parfois secondaires à des troubles immunitaires ou endocriniens. Elles se manifestent par des peaux grasses, squameuses, ou des infections localisées.

La dysplasie de la hanche. Cette malformation articulaire, souvent héréditaire, est fréquente chez les grandes races. Elle cause une boiterie, des douleurs et un risque élevé d’arthrose.

Le syndrome de dilatation-torsion de l’estomac. C’est une véritable urgence vitale qui touche principalement les chiens de grande taille. L’estomac se dilate brutalement, se remplit de gaz, puis peut se tordre, bloquant ainsi l’entrée et la sortie des liquides organiques, excréments et gaz, en comprimant les organes vitaux. Sans intervention rapide, le chien peut entrer en état de choc et mourir en quelques heures.

Anecdote

Hachiko, un akita adopté en 1923 par le professeur Ueno, accompagnait chaque matin son maître à la gare et venait l’y attendre le soir. Après la mort soudaine de son humain, Hachiko a continué de l’attendre tous les soirs au même endroit. Cela pendant près de 10 ans, jusqu’à son décès. Hachiko est devenu le symbole de la fidélité. Une statue le représente à l’endroit où il avait l’habitude de retrouver Ueno.

Son histoire a inspiré plusieurs cinéastes. Hachiko, un film japonais de Seijirō Kōyama sorti en 1987 et Hatchi (Hachi : A Dog's Tale), un film américano-britannique réalisé en 2008 par Lasse Hallström, avec Richard Gere dans le rôle principal. Sortez vos mouchoirs ! 

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