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Bull mastiff

Avec son allure de colosse tendre et son regard profond, le bullmastiff est un chien qui impose. Cette race de chien britannique a longtemps été associée à la protection de grandes propriétés avant de devenir un compagnon apprécié. Mastiff d’un côté, bulldog de l’autre : son origine explique sa silhouette solide et son allure très reconnaissable. Aujourd’hui, le bullmastiff attire surtout celles et ceux qui s’intéressent aux grands chiens au passé unique, sans céder aux idées reçues sur son caractère.

Pays d'origine

Royaume-Uni

Gabarit

Petit

Moyen

Grand

Géant

Espérance de vie

En moyenne, un Bull mastiff a une espérance de vie de 8 à 9ans.

Prix d'achat moyen

Se trouve entre 1300€ et 2000€.

Trouver le vôtre
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Caractéristiques principales

Sportif

peu

beaucoup

Calme

peu

beaucoup

Chasseur

peu

beaucoup

Histoire

L’histoire du bullmastiff commence au XIXᵉ siècle en Grande-Bretagne, à une époque où les vastes domaines de chasse sont fréquemment visités par des braconniers très motivés ! Les gardes-chasse ont alors besoin d’un chien capable de repérer discrètement, rattraper rapidement et maîtriser sans blesser. Cependant, les races de chiens existantes ne cochent pas toutes les cases : le mastiff est massif, mais un peu lent, le bulldog est plus vif, mais pas assez imposant. L’idée de les croiser finit par s’imposer, ce qui finit par donner un chien à la fois puissant, rapide et silencieux : le futur bullmastiff.

Les premiers sélectionneurs recherchent surtout un équilibre morphologique, pas un « look ». Ils privilégient un chien athlétique, endurant, courageux, mais sans excès. Les archives vétérinaires et les analyses morphologiques publiées dans la littérature scientifique sur les molosses montrent d’ailleurs que ce type de croisement répond parfaitement au besoin de force sans agressivité inutile, un point essentiel pour un chien qui devait maîtriser un humain sans le blesser.

Au début du XXᵉ siècle, la race s’affine : type, couleur, proportions, et surtout le fameux masque noir qui devient une caractéristique recherchée. 

La race est officiellement reconnue au Royaume-Uni dans les années 1920, puis adoptée par les organismes cynophiles internationaux, dont la SCC et la FCI.

 

Avec le temps, le bullmastiff quitte les forêts anglaises pour rejoindre la vie de famille, où son impressionnante stature et son histoire singulière éveillent la curiosité. 
Aujourd’hui encore, cette race rappelle le travail de sélection mené à l’époque pour obtenir un chien fiable pour accompagner les gardes-chasse, bien avant que son apparence ne devienne un critère.

Caractère bull mastiff

Avant d’aborder les tendances comportementales du chien bullmastiff, il faut préciser qu’il existe peu de données scientifiques spécifiques à cette race. Les études comportementales reposent donc surtout sur des groupes ayant une morphologie proche, comme les molosses de type dogue, ce qui permet d’identifier des tendances générales sans prétendre décrire chaque individu pour autant.

•       Chien souvent peu excitable et plutôt stable dans ses émotions.
Les chiens au gabarit massif, comme les molosses, montrent en moyenne moins de réactions impulsives et moins de nervosité que d’autres groupes (comme certains terriers ou bergers). La raison ? Probablement, car ils ont été sélectionnés pour rester calmes même dans des situations stimulantes.
(Turcsán et al., 2011, Applied Animal Behaviour Science ; MacLean et al., 2019, PNAS)

•       Vigilance fréquente, mais pas de preuve d’une agressivité supérieure.
Les études comportementales montrent que ces grands chiens peuvent être attentifs à ce qui se passe autour d’eux, mais qu’ils ne sont pas plus agressifs que la moyenne. Leur vigilance vient surtout de leur rôle historique, pas d’un “tempérament agressif”.
 (Hsu & Serpell, 2003, C-BARQ ; Peťková et al., 2024, Animals)

•       Attachement marqué à leur foyer, avec une sensibilité possible à la solitude.
Les chiens très proches de leurs humains peuvent développer plus facilement du stress en cas de solitude prolongée. Les grands chiens de type molossoïde entrent souvent dans ce profil.
(C-BARQ, Serpell & Hsu, 2003 ; King et al., 2023, Frontiers in Veterinary Science)

•       Bon contact avec la famille, mais parfois un peu de réserve envers les inconnus.
Les recherches montrent que ces chiens combinent généralement une bonne stabilité au quotidien avec leurs proches et une certaine prudence avec les personnes qu’ils ne connaissent pas.
(MacLean et al., 2019 ; Peťková et al., 2024)

•       Relations variables avec les autres chiens, fortement influencées par la socialisation.
Les études montrent que la manière dont un chiot est socialisé aura plus d’impact sur ses interactions avec ses congénères que sa race elle-même. Les grands chiens, comme les molosses peuvent être très à l’aise comme plus sélectifs, selon leur vécu.
 (C-BARQ, Hsu & Serpell, 2003 ; Bradshaw et al., 2018)

•       Capacité d’apprentissage correcte, surtout avec une éducation cohérente et bienveillante.
Les études scientifiques sont très claires : les méthodes basées sur la punition augmentent le stress et les comportements indésirables, alors que le renforcement positif améliore l’apprentissage et la confiance. Un point particulièrement important pour un chien de grand gabarit.
(Vieira de Castro et al., 2020, PLOS ONE ; Ziv, 2017)

Apparence bull mastiff

Type de pelage

Poil court, lisse, serré, avec sous-poil dense.

Couleur du pelage

Fauve (du beige au rouge) ou bringé, toujours avec un masque noir obligatoire.

Couleur des yeux

foncés (brun foncé), parfois noisette.

Entretien bull mastiff

Le chien bullmastiff a un poil court et dense qui ne demande pas beaucoup de soins, mais son grand gabarit, ses plis faciaux discrets et sa peau sensible à certains irritants peuvent nécessiter une attention régulière. Voici l’essentiel à connaître pour assurer son confort au quotidien.

•       Brossage hebdomadaire (voire bihebdomadaire en période de mue).
Son poil court perd peu mais en continu. Un brossage régulier retire les poils morts et stimule la peau, ce qui est important chez une race sujette aux irritations cutanées.

•       Perte de poils modérée, mais constante.
Même avec un poil court, le bullmastiff perd des poils toute l’année. Les mues saisonnières peuvent être impressionnantes vu son gabarit, mais restent faciles à gérer avec un brossage régulier.

•       Nettoyage des plis du museau si nécessaire.
Le bullmastiff n’a pas autant de plis qu’un dogue de Bordeaux, mais certains individus présentent des petites zones de plis ou d’humidité autour du museau. Un nettoyage doux, 1 à 2 fois par semaine, évite irritations et petites infections.

•       Coupes de griffes régulières.
Son poids use naturellement les griffes si les promenades se font sur des surfaces dures, mais beaucoup de bullmastiffs ont malgré tout besoin d’une coupe mensuelle pour éviter qu’elles ne deviennent gênantes ou douloureuses.

•       Contrôle des oreilles.
Ses oreilles tombantes peuvent retenir un peu d’humidité. Un contrôle hebdomadaire (odeur, rougeur, saletés) aide à prévenir les otites, fréquentes chez les chiens lourds à peau sensible.


•       Hygiène bucco-dentaire à ne pas négliger.
Comme beaucoup de molosses, le bullmastiff peut accumuler du tartre. Le brossage des dents ou des solutions alternatives (friandises d’hygiène, jouets abrasifs) aident à préserver la santé buccale.

Maladies bull mastiff

Le bull mastiff est prédisposé à un certain nombre de maladies :
 

•       Dysplasie de la hanche et du coude.
Chez le bullmastiff, les articulations peuvent être mal formées, ce qui favorise douleur, boiterie et arthrose précoce. Le dépistage radiographique des reproducteurs et un poids stable sont des éléments majeurs de prévention.
(Carney et al., Demography and Mortality of Bullmastiffs, 2024 ; Bell et al., Veterinary Medical Guide to Dog and Cat Breeds, 2012 ; American College of Veterinary Surgeons – ACVS)

•       Cancers, en particulier lymphome et tumeurs mastocytaires.
La race présente une fréquence notable de cancers, notamment de lymphomes et de mastocytomes cutanés. Tout ganglion anormalement gros ou toute masse cutanée doit être examinée rapidement afin d’établir un diagnostic précoce.
(Mortlock et al., Genomic Analysis of Lymphoma Risk in Bullmastiff Dogs, 2023, PubMed ; Edwards et al., Breed incidence of lymphoma in dogs, 2003)

•       Syndrome de dilatation-torsion de l’estomac (SDTE).
Comme d’autres grands chiens, le bullmastiff peut un SDTE qui se caractérise par un gonflement brutal du ventre et des tentatives de vomissements improductifs. Fractionner les repas, éviter l’activité juste avant/après les repas et consulter d’urgence au moindre doute sont essentiels.
(Pujol & Poncet, SDTE chez le chien, Thèse vétérinaire, 2010 ; Centre Hospitalier Vétérinaire Frégis – fiche SDTE)

•       Maladies oculaires : entropion et atrophie progressive de la rétine.
L’entropion (paupière tournée vers l’intérieur) provoque douleur et irritation et peut nécessiter une chirurgie corrective. La race est également concernée par certaines formes d’atrophie progressive de la rétine, entraînant une baisse graduelle de la vision.
(BSAVA Textbook of Veterinary Nursing, 2020 ; Gelatt, Veterinary Ophthalmology, 2013 ; données cliniques CHV Frégis)

•       Hypothyroïdie.
Certains bullmastiffs développent une hypothyroïdie, maladie hormonale entraînant fatigue, prise de poids, poil terne ou infections cutanées répétées. Un bilan sanguin suffit pour poser le diagnostic et le traitement est simple.
(Bell et al., Veterinary Medical Guide to Dog and Cat Breeds, 2012 ; données OFA – thyroid registry ; Feldman & Nelson, Canine and Feline Endocrinology, 2015)

•       Maladies rénales héréditaires (glomérulonéphropathie familiale).
Des cas familiaux de maladie rénale héréditaire ont été documentés dans la race. Elle entraîne fatigue, perte de poids, soif accrue et parfois œdèmes. Le dépistage précoce via analyses d’urine et sanguines peut améliorer la prise en charge.
(Clements et al., Familial Glomerulopathy in the Bullmastiff, 2004, Journal of Small Animal Practice)

•       Problèmes respiratoires liés à la conformation brachycéphale (formes modérées).
Le bullmastiff fait partie des chiens au museau raccourci (chien brachycéphale). Certains individus peuvent présenter des ronflements, une intolérance à la chaleur ou une gêne respiratoire à l’effort. Le surpoids, l’humidité et les fortes températures aggravent les symptômes, et une évaluation vétérinaire peut être nécessaire.
(AniCura – SORB ; Oechtering et al., Brachycephalic Syndrome Studies, 2010–2020, ScienceDirect)

Anecdote bull mastiff

Dans les années 1990, un bullmastiff nommé Spike devient célèbre grâce au film Spot (2001). Dans cette comédie américaine familiale, Spike incarne un chien de police surentraîné… mais aussi au grand cœur, capable de batailler avec des criminels tout en devenant le compagnon inattendu d’un petit garçon.

Ce qui a touché beaucoup de spectateurs à l’époque, c’est que Spike était reconnu comme l’un des chiens les plus doux et coopératifs ayant travaillé avec l’équipe des « dresseurs » d’Hollywood.
Il a même reçu une mention spéciale de l’American Humane Association pour son adaptabilité et sa gentillesse à toute épreuve. Un fait rare pour un chien aussi massif et souvent mal compris.

Résultat : après la sortie du film, Spike est devenu l’un des bullmastiffs les plus connus du cinéma, contribuant à montrer la race sous un jour calme et attachant, loin des caricatures habituelles des gros molosses.

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